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Critique de DOMS


Florence 1557. Dans la chapelle où il réalisait dans le plus grand secret depuis plus de dix ans des fresques controversées, le peintre Pontormo est retrouvé mort au petit matin.
Il ne fait aucun doute qu'il s'agit du assassinat. Aussi Vasari est mandaté par Cosimo de Médicis pour mener l'enquête. Vasari qui n'est autre que le premier rédacteur d'une histoire de l'art. le premier également à avoir parlé de renaissance italienne doit tenter d'élucider ce crime.
Dans le même temps, circule un tableau du même Pontormo qui représente un nu féminin au visage de Maria de Médicis. Il est indispensable de le trouver et de le détruire avant qu'il ne puisse nuire non pas tant à la jeune femme mais aux projets de son père qui souhaite la marier promptement.

Sous forme de roman épistolaire, le narrateur fait entrer en scène une douzaine de personnages, acteur ou témoin, délateur ou complice, artiste ou artisan, prince ou religieux, fille ou femme, chacun à un rôle à jouer.
Catherine de Médicis reine de France rêve de déstabiliser Florence et s'attaque au pouvoir de son royal cousin. Alliée à Piero de Strosi, elle va tout tenter pour causer la chute de la famille Médicis.
Pendant ce temps, les rivalités entre les grands maîtres de la renaissance vont s'exacerber. Dans les couvents, les soeurs sont nostalgiques de l'époque pourtant sans pitié du moine Savonarole et le pape Paul IV rêve de cacher les oeuvres trop osées des grands artistes tels Michel-Ange et les fabuleuses fresques de sa chapelle Sixtine.

Une enquête rondement menée même si le style épistolaire lui impulse un rythme très particulier auquel le lecteur de polar n'est pas forcément habitué. Cela donne quelques lourdeurs et il m'a semblé quelques redondances.
Mais cela aplani les inégalités entre les personnages. Car quelle que soit sa position sociale, de l'artisan broyeur de couleurs à la reine, la première personne imposée par les lettres les place à un même niveau d'égalité.
Sans que cela ne se sente trop tout au long du roman, j'ai aimé la façon dont l'auteur a travaillé le sujet, histoire, art, politique, société, tout est abordé avec intelligence et justesse.
Dans cette lecture audio j'ai aimé le fait que le livre soit lu à quatre voix. Cela donne vie, du rythme, éveille l'intérêt et incarne particulièrement chaque série de personnage. J'ai aimé en particulier les différentes voix féminines qui retranscrivent bien les nuances entre les femmes fortes, reine et fille de Cosimo, et les religieuses. le fil conducteur, les différents personnages sans distinction de classe sociale, tous ont leur poids et leur rôle à jouer et une voix pour les porter.

https://domiclire.wordpress.com/2024/03/03/perspectives-laurent-binet/
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