Un nègre à Paris, c'est d'abord un récit qui porte en filigrane les marques du genre épistolaire. En effet, Tanhoe Bertin, le personnage-narrateur, écrit à un correspond sous couvert d'anonymat, demeuré en Afrique.
L'une des caractéristiques majeures de ce récit est son ton humoristique, ironique et sensiblement enjoué.
Quelque forme triviale que puisse prendre parfois le discours de Tanhoe Bertin, l'écriture des stéréotypes et des aprioris négatifs est élaborée à travers le prisme d'un observateur faussement candide.
L'image paysanne et campagnarde de l'Afrique y contraste avec Paris dépeinte comme un véritable musée à ciel ouvert. Toutefois, c'est bien une subtile dérision des usages et moeurs parisiens qui se dégage de ce récit : « Leur façon de travailler montre à quel point ces hommes ne comprennent pas la vie (…) Ils sont un vieux peuple à vieilles habitudes » (p. 23)
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