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Critique de Bazart



J'avais entendu parler de Gianni Biondillo, maître du roman noir italien, en maintes occasions, et notamment lors du Festival Quai du Polar de 2011 lorsque j'étais membre du Jury, avec un Président Claude Maspiède qui ne tarissait pas déloge sur lui, mais je n'avais pas encore l'occasion de lire ces ouvrages., avant 2013 et le " matériel du tueur "qui m'a emmèné dans un road movie haletant en pleine tourmente sociale italienne, une Italie anxieuse et anxiogène pleine de peurs.

L'intrigue du "charme des sirènes", son dernier roman en date, se déroule à Milan, dans le coté strass et paillettes des défilés de modes et il s'en passe des noires et des vraiment pas mûres lors de es grands baroufs.et notamment le meurtre d'un top-modèle Wendy à un grand défilé de mode , celui du couturier Varaldi, dans le milieu pourtant si distingué de la haute couture milanaise.L'inspecteur Ferraro chargé de l'enquête n'est vraiment pas du sérail : Ferraro, inspecteur du commissariat de Quarto Oggiaro, quartier populaire de la capitale lombarde. a un coté rustre évident, et son comparse Mimmo l'est encore bien plus, .et et c'est alors deux mondes différents qui se télescopent et qui fait tout le sel de ce polar aussi enlevé que désopilant..
Car Ferraro va vite comprendre qu'il a raison de se méfier de ce milieu, un milieu finalement superficiel et vain, où le vernis peut vite craquer et laisser place à des moeurs bien peu enviables.« C'était comme s'il existait deux villes, deux Milan, une pour les dieux et une pour les damnés. Deux mondes qui n'auraient jamais du se croiser. »

Il y a un côté un peu Audiard, des films des années 50 dans les dialogues truculents de certains des personnages ou dans le rocambolesque de certaines situations. Biondillo disitille tout au long de son texte un sens de la répartie et une vision acérée de l'Italie d'aujourd'hui.

Certes, l'intrigue est assez convenue et n'est pas la plus exceptionnelle jamais vu dans un polar mais l'essentiel est largement ailleurs, notamment dans cette description sans concession mais juste de ce miroir aux alouettes qu'est le monde de la mode, ou bien encore dans ces personnages tellement humains, ce regard tendre et lucide que porte l'auteur sur la société italienne, sur les ambivalences des individus, sur la justesse des remarques sociologiques et politiques bref tout ce qui parcoure un récit largement recommandable!

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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