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Critique de Jipi


Chaque geste opéré à l'intérieur du Discovery s'accapare la gestion d'un temps nécessaire à tout ce qui doit s'exécuter dans la logique de sa procédure.

Dave Bowman, aux manettes bloqué devant le sas du Discovery, se tisse dans l'éternité de ses décisions.

Franck Poole, impassible devant un message d'anniversaire, en différé, reproduit par son comportement la définition d'un espace froid, austère, indifférent, soporifique, distribuant silences et lenteurs, le long d'un périple tous feux éteints, menant deux savants aux propos clairsemés vers un soleil raté.

L'oeuvre est fastidieuse, une sieste conséquente à l'unisson d'un requiem de György Ligeti, propulsant dans le vide sidéral, nos espoirs de découvertes sans espoir de retour épaulés par un complexe électronique en manque de reconnaissance.

Depuis la nuit des temps, une intelligence supérieure entretient sans se montrer, degré par degré, nos perceptions instinctives, devenues sens, dans une continuité sereine ou agressive n'étant que les partenaires de nos évolutions dans l'espace et le temps.

Quel est notre destin ? Ne serions-nous que des cobayes de laboratoires expérimentaux cloués au sol, testant l'intégralité d'une combinatoire répétitive sans fin?

Une meute scénarisée comme du bétail, dans un roman nommé histoire, en attendant qu'un privilégié découvre la porte des étoiles et nous livre enfin une identité.

Et cette porte une fois franchie ne mène t'elle pas vers la solitude la plus insoutenable?

Le premier enfant des étoiles certes mais privé des siens et de leurs incertitudes ceci à jamais?

Est-il préférable de savoir en solitaire ou d'ignorer en commun?

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