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Critique de nico25665


La « Prison Fantôme » est une histoire de violence, de trahison et de loyauté aveugle, rappelant sans détour le jusqu'au-boutisme de l'éducation des jeunes au sein des régimes totalitaires européens au cours des années 1930 !

Il n'y a pas de "gentils" dans cette histoire. Que ce soit du côté des renégats (le scénariste leur donnant des motifs en apparence valables pour se rebeller), des prisonniers ou des protagonistes, ils sont tous mutilés, défigurés, à l'intérieur comme à l'extérieur, et animés par le feu du désir de vengeance.

On nous expose la dure réalité de la Guerre des Clones avec ses dégâts collatéraux détruisant des familles et donnant des arguments de poids à la haine anti-jedi (ainsi qu'à l'Ancienne République par extension) aux Séparatistes puis plus tard aux cadets impériaux, désireux de ramener l'ordre dans la galaxie, afin de ne plus subir ce genre de pertes.

Un parti pris nuancé, sombre et sérieux qui n'omet pas non plus de pointer du doigt les exactions de l'Empereur lui-même, poussant certains de ces collaborateurs à la révolte et à réclamer justice.
On y retrouve la violence de l'Empire et de Vador à son apogée, où seuls les plus méritants sont autorisés à survivre.

Vador est à ce sujet bien utilisé bien qu'il ne soit pas le personnage principal. le récit se veut plus intimiste. Un récit dans lequel nous suivons les pensées d'un jeune officier manchot, au passé tragique et à l'ambition dévorante, qui ne subit pas l'action mais au contraire prend progressivement les devants, "mûrit" (dans le plus mauvais sens du terme) nous livrant un portrait contrasté et comparé entre deux époques.

D'aucuns pourront tiquer que le plus puissant des Sith soit mis hors jeu (car infecté par un virus) pendant la quasi totalité de l'album mais là encore, on nous répète que la Force le préserve, du moins provisoirement (elle n'était pas aussi pétée à l'heure où nous écrivons ces lignes), et il faut surtout voir la volonté des auteurs de nous décrire un conflit à dimension humaine via notre petit trio : le héros idéaliste (du moins au début de la mission) et narrateur (Laurita Tohm), le moff Trachta (cyborg belliqueux mais ayant un certain sens de l'honneur) et Vador lui-même qui occupe tout de même une grande partie de la scène, se confrontant à son passé de jedi encore tout frais.

Effectivement ce tome s'offre le luxe de revoir le jeune Anakin Skywalker de l'épisode III et lui fournir des raisons supplémentaires quant à sa prochaine trahison.
En outre, cet album permet de (re)découvrir la personnalité de Vador : impitoyable et extrêmement fidèle à son Maître. Une fidélité presque filiale, Vador agissant comme un enfant prenant soin de son père blessé et faisant preuve d'une violence inouïe lorsqu'il se sent trahi et/ou menacé !

En somme, un TRÈS TRÈS BON Star Wars mis en valeur par des dessins très réussis dans un style peint du plus bel effet.
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