Un recueil qui regroupe deux oeuvres en fait, traduction de mémoire de
Linda Maria Baros, le tout publié à Marseille. L'exercice est assez délicat. Néanmoins, on ne peut pas dire que nous croulions sous les traductions, surtout de Stănescu. Les poèmes ne manquent du reste pas de parentés : une forme de mysticisme, de réflexion philosophique caractérise les deux poètes. Pour rester sommaire, au rayon des différences, Stănescu se concentre dans ce recueil sur le sentiment amoureux, qui en est le thème principal. Ce n'est pas que
Lucian Blaga n'en parle pas, mais il est souvent plus indirect, procède par allégories, comme celle du titre (Le Grand Passage). Dans l'ensemble, son oeuvre est difficile à résumer, je m'y essaierai peut-être pour "
L'étoile la plus triste". J'ajoute simplement que sa poésie a été interdite sous le régime communiste, alors que certains le pressentaient pour le prix Nobel. Noter aussi qu'il a été marqué durant son enfance par "l'absence du mot", qui a fait qu'il n'a parlé qu'à l'âge de quatre ans, d'où sa sensibilité à leur pouvoir et une forme de vénération pour la culture.
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