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Critique de Rodin_Marcel


Blanc André – "Gadjo Farel" – Jigal, 2022 (ISBN 978-2-3722-169-1) – format 7x11 cm, 404p.

Ce roman présente plusieurs originalités, à commencer par celle consistant à insérer l'action principale dans la région de Lyon.
Une autre originalité réside dans l'allusion permanente à la communauté yéniche (souvent assimilée, plus ou moins à tort, aux Roms et autres gens du voyage). Cela ne constitue toutefois que des éléments du cadre de l'action.

En effet, l'auteur s'attache principalement à exposer les imbrications qui – selon lui – existent manifestement entre le monde des politiques, des mafieux, des magistrats corrompus et des grands patrons, sans pour autant tomber dans la caricature. Pour ce faire, il entrecroise habilement plusieurs intrigues dans son récit qui est de ce fait assez complexe, sans éviter certaines lourdeurs (il aurait pu par exemple nous épargner la sempiternelle horrrrible agression contre l'enquêteur principal).

Il est difficile de déterminer dans quelle mesure ce type de roman dévoile ou non la réalité des coulisses de la vie politique de notre doulce France. Certes, l'élection d'un Macron en 2017 s'est faite dans des conditions (de financement entre autre) extrêmement bizarres, certes, on ne peut qu'être ébahi en entendant les tarifs pour le moins astronomiques pratiqués par une Rachida Dati pour "éclairer" Carlos Gohn, ou encore par les augmentations météoritiques de la rémunération de l'ancienne ministre aux armées Florence Parly lorsqu'elle sévissait à la SNCF, sans oublier les à-cotés versés par les lobbyistes pour améliorer les pôvres revenus de nos si cher(e)s élu(e)s à Bruxelles...
D'un autre côté, on ne sait si des crétins étalant leur vie privée comme un Hollande – alors Président de la République – se rendant sur son petit vélomoteur chez sa maîtresse, comme un Darmanin rétribuant une prostituée pour accéder à des clubs échangistes, ou comme l'ahuri "insoumis" qui envoie une baffe à son épouse, bref, on peut se demander si de tels olibrius seraient réellement capables de tremper dans des combines dont la complexité dépasse largement leurs maigres ressources neuronales.

Ceci étant, cette hypothèse permet d'élaborer des romans qui – tel celui évoqué ici – tiennent la route.
Bon, je m'en vais me procurer un autre roman de cet auteur...

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