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Critique de Spoky


Il est des livres sur lesquels il est difficile de poser une critique : d'un côté vous n'avez pas pu les lâcher et les avez dévorés en quelques jours, de l'autre vous vous dites que ce n'était pas le roman du siècle et en ressortez avec une sensation mitigée. Rue des Fantasques m'a fait cette impression. J'ai pris plaisir à le lire, sans aucun doute, mais je n'en garderais pas un souvenir impérissable.
J'ai mis un peu de temps à rentrer véritablement dans l'histoire (mais j'ai ce problème avec tous les polars que je lis, puisque ce n'est pas mon genre de prédilection). En revanche une fois dedans, on se laisse très facilement entrainer par l'évolution de l'enquête. Contrairement à beaucoup de romans policiers où la résolution de l'intrigue arrive brutalement dans les dernières pages, on peut suivre le cheminement jusqu'à la conclusion de manière plus fluide. C'est moins piquant et moins surprenant certes mais ça a le mérite d'être un peu original.
En revanche côté personnage, Farel s'avère un poil stéréotypé (commandant hyper talentueux, admiré par ses collègues, réputé pour son acharnement, quarantenaire blasé qui en a trop vu...) Quant aux personnages secondaires, ils manquent globalement tous un peu de consistance. Peut-être faut-il lire les aventures précédentes de Guillaume Farel pour en apprendre plus (je pense d'ailleurs que la lecture des ouvrages précédents met en lumière certains aspect de celui-ci)
De manière générale sur le fond, je ressors assez satisfaite de ma lecture : l'intrigue se tient et se suit avec intérêt, André Blanc nous offre un polar exempt de psychopathes sanguinaires et de meurtres atroces (un peu trop à la mode ces derniers temps)
Je garderais cependant quelques réserves concernant la forme. Une tendance à la rédaction verbe+complément (ça donne un style mais pour le coup l'absence de sujet est un peu trop marquée par moment). Peut-être un peu trop pointu dans le sens du détail également, ce qui donne parfois naissance à de longues énumérations un peu "scolaires". Enfin la majeure partie du roman est racontée à la 3ème personne, pourquoi donc inclure quelques paragraphes racontés à la 1ère ? (même si ça n'a rien de gênant en soi, ça n'apporte rien si ce n'est une bizarrerie stylistique)
Pour conclure sur une note positive tout de même (après tout j'ai quand même vraiment apprécié ma lecture) je saluerais le sens des dialogues d'André Blanc, rythmés, vifs et incisifs.
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