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Critique de saphoo


6 Perles à découvrir, admirer, dans la transparence de l'océan, la beauté des ïles, et la douceur de vivre, surgissentt les travers d'une civilisation frappée de plein fouet par l'ambigüité de la modernité. le long de ces nouvelles, nous sommes subjugués par la plume délicate de Anne-Catherine Blanc et à la fois chagrinés par la douleur et la souffrance avilissantes d'une population.

Six nouvelles pour six tableaux différents mais pourtant un fil conducteur commun, hormis le pacifique, le regard d'une civilisation sur un monde devenu carte postale pour les uns, devenus l'envers du décor pour les autres.

"billet entrecoupé par des citations voir sur le blog pour son intégrailité"
Je ne peux vous livrer la suite, vous laissant découvrir la fin de cette superbe nouvelle, malgré la tragédie et l'absurdité de l'homme qui se laisse piéger et avaliser par l'alcool, devenant plus qu'une bête sans coeur ni âme ; Poevara a subi, en silence, puis Poevara a mis un terme à cette souffrance, se laissant couler dans l'abyme d'un autre ailleurs sans doute meilleur que la réalité.
Lignes de vie, deuxième destination, à la découverte de deux personnages peints avec beaucoup de sagesse et de justesse, l'art et la manière une fois encore dont fait preuve l'auteur pour cette description, me laisse en admiration. le vieux tinito qui calligraphie à longueur de journée sur de vieux annuaires, et le tatoueur, deux arts qui requièrent de la patience et l'harmonie du geste.
Raerae, troisième nouvelle, troublante, prenante, émouvante, j'ai appris par ce récit que l'homosexualité ou les travestis, dans les temps lointains dans cette partie du monde n'était pas le tabou d'aujourd'hui, mais faisait partie de la nature, personne s'en offusqué, sans doute parce qu'à cette époque, les choses nées d'elles-même devaient vivre à la lumière comme toute chose sur cette terre et non cachées et salies par une éducation absurde au nom de la morale et de la bêtise humaine.
Une fois encore, l'auteur aborde un sujet délicat avec poésie et tendresse, par un personnage attachant qui fait encore ici les frais de ces hommes qui se croient plus homme qu'un Raerae, mais au final ne sont que des épaves de notre civilisation blindée de préjugée, aveugle de l'essentiel, refusant la différence, mais profitant de la faiblesse et la naïveté d'un être autre, pourtant humain :

Passons à la suivante : Sa place au soleil , quelque peu différente des autres, puisque Colette européenne en est la protagoniste. Cette histoire pourrait être la nôtre, une envie de briser le quotidien, de voyager, mais voyager est-il suffisant pour tout changer ? Colette aime le soleil, participe à des jeux, et la chance lui sourit : elle gagne un voyage de rêve ! Ce rêve sera-t-il à la hauteur de ses espérances ? Que se cache derrière cette envie d'évasion, qui est réellement Colette ? Peinture d'aujourd'hui sur fond de destin commun, devons-nous attendre l'heure fatidique où tout peut basculer pour profiter de la vie ? La fin nous surprend, comme un coup de poing dans notre réflexion, sans doute le voyage est à notre porte et notre destinée dans le bonheur de tous les jours à déguster sans modération, sans soleil ni îles juste savoir apprécier la douceur de vivre.

Les deux dernières nouvelles, m'ont moins impressionnée, moins transportée : le sauvetage de tonton Philibert et la fourgonnette. Malgré tout, j'ai apprécié les pointes d'humour, et découvrir à travers ces histoires le quotidien de ces îliens.

Pour résumé, je me suis délectée à la lecture de ce recueil, j'avais adoré Moana blue et je viens d'acquérir “l'astronome aveugle” qui rejoint ma PAL. Une auteure qui sait nous offrir le dépaysement toute en poésie et couleur sans pourtant nous cacher la triste réalité de ces îles contaminées par notre civilisation.







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