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Critique de liliba


Trois histoires dans ce petit recueil, trois contes un peu magiques, bourrés de poésie et d'humour, que Charlotte et moi avons lus avec grand plaisir.

Dans la première histoire, « La vigne qui aimait un lierre », nous sommes transportés au Moyen-âge, dans un petit village du pays cathare. Un tanneur renommé, très aimé des autres villageois, veuf depuis fort longtemps, souffre de la solitude et décide de reprendre femme. Mais aucune ne veut de lui et le brave homme se met à désespérer, à tel point qu'on appelle à la rescousse les Melhors, une assemblée de juges et de devins. L'un d'eux, Abistor débarque chez le tailleur et, après un examen minutieux de sa maison, lui décrète qu'il doit cesser de chercher une épouse, car "je sens une âme qui est déjà près de toi, mais tu ne la vois pas...".


Incompréhension du brave homme qui pense qu'on se moque de lui et continue de chercher chaussure à son pied et de désespérer de ne la point trouver. Jusqu'à ce qu'il découvre un pied de vigne vierge qui pousse dans son jardin...

Une histoire d'amour et de fidélité, de souvenir, très belle. Charlotte a trouvé l'histoire triste, parce que l'homme est veuf et qu'il ne trouve pas de nouvelle femme. Et drôle également, parce qu'elle a bien aimé le moment où le petit garçon s'introduit dans la maison pour épier le tanneur, alors que tout est fermé. Elle a trouvé ça joli, le lierre qui s'introduit dans la chambre avec le lit qui est "tout plein de feuilles" et aimerait bien avoir un lit "avec plein de feuilles pour que ça décore un peu"... Mais, précise-t-elle d'un air très sérieux, "Maman, je sais bien que c''est une histoire inventée et qu'en vrai, ce n'est pas possible qu'une amoureuse morte se transforme en plante". Genre, on ne me la fait pas, à moi !



Dans « La Cité des sots », comme son nom l'indique, tous les habitants sont bêtes à pleurer, mais alors bêtes... et comme ils n'ont rien dans la tête, ils ne cessent de parler pour ne rien dire et cela fait un brouhaha de tous les diables : "un brouhaha et un galimatias si assourdissants que même le soleil et l'horizon s'en bouchaient les oreilles". le doge, aussi bête que son peuple, décide un jour que chaque famille de la ville doit accueillir chez elle un poisson "et que celui-ci soit bien en vue", "la seule contemplation d'un poisson permett[ant] de reposer son esprit des heures durant, sans rien avoir à penser". Car chacun sait qu'"un esprit qui s'ennuie est un esprit dangereux" et le doge veut par cette loi stupide occuper son peuple...


Le poisson devient donc à la mode et chacun rivalise d'originalité pour avoir et surtout montrer son propre poisson aux autres, le plus grand et le plus beau possible, nageant dans un bocal superbe... jusqu'à ce qu'une nouvelle loi aussi stupide que la première stipule qu'une taxe doit être payée pour chaque poisson, d'autant plus élevée que le poisson est gros... Mais les habitant de Pelugia sont aussi radins que bêtes...

Un conte qui m'a ravie par son humour et la satire de la société et de ses travers ! Charlotte n'a malheureusement pas voulu le lire, ni le dernier ; j'aurais pourtant beaucoup savoir ce que peut percevoir un enfant de ces histoires, très jolies et drôles mais néanmoins très ironiques sur les hommes ou les dieux et leurs lois ou leurs actes parfois stupides.

Je me suis délectée avec la troisième histoire. « le Dernier Dieu », nous raconte comment les Dieux disparurent de la Terre, à force de vanité et de suffisance…

Suite sur Les lectures de Lili
Lien : http://liliba.canalblog.com
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