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Critique de belette2911


Nous retrouvons Enola, bien installée à Londres, officiant en tant que secrétaire du docteur Ragostin (qui n'est d'autres qu'un de ses nombreux avatars).

Dans le roman, nous avions droit à ses péripéties pour trouver un logement et un endroit pour monter son cabinet d'enquêtes, mais dans l'adaptation bédé, il faut malheureusement saquer dans le texte et donc, aller droit au but.

Ici, on donne l'impression aux lecteurs que tout a été simple pour elle alors que dans mes souvenirs de lectures des romans, ce l'était moins.

Comme d'habitude, l'auteure ne nous épargne pas les scènes de la vie des pauvres gens et sans en faire trop, elle arrivait toujours à intégrer cela à ses récits. le travail de la dessinatrice a mis tout ça en images et les dessins restent assez soft en ce qui concerne l'illustration de la misère.

Durant l'enquête sur la disparition de la jeune lady Alister, l'auteur en avait profité pour placer des références aux suffragettes, aux droits des travailleurs que certains réclamaient, à la phrénologie, au livre de Karl Marx "Das Kapital" et qui fit scandale à l'époque, mais aussi aux gros titres de journaux sur un certain Jack, étrangleur de son état…

Autant où les romans étaient parfaitement ancrés dans la société victorienne, autant où son adaptation en bédé l'est aussi. On a beau aller au plus courte et sabrer dans le récit pour faire tout tenir dans 78 pages, l'essentiel est bien là (et n'est pas que dans Lactel).

Pas le temps de s'ennuyer durant la lecture, on a du rythme, le suspense est présent sans être l'élément principal, l'enquête est agréable à suivre, mais donne la sensation qu'elle se résout trop vite et trop facilement dans cette adaptation, contrairement au roman.

Cela m'a fait du bien de relire les enquêtes d'Enola parce que je garde très peu de souvenirs détaillés des romans, juste les grandes lignes, certaines scènes, mais le reste, j'avais tout oublié.

J'apprécie toujours le carnet secret d'Enola, en fin d'album et qui nous explique la manière de coder avec les fleurs ainsi que d'autres petits détails intéressants.

Il restera une question sans réponse : quelles étaient les motivations de l'étrangleur des rues ?? Folie pure ? Envie d'étrangler des femmes ? On ne le saura pas.
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