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Critique de Sharon


Bienvenue chez les fous ! Pardon, bienvenue en Sibérie, dans un village où il ne se passe jamais rien, si ce n'est des cuites exceptionnelle et des froids qui le sont plus encore. Les habitants de Mourava vivent au milieu des poules, des chiens, des cochons, reçoivent parfois la visite d'un ours ou deux.
Seulement, ce n'est pas un ours qui descend du bateau – encore heureux, me direz-vous, mais Colin Cherbaux, pianiste malgré lui. Certains diront : il est impossible de devenir pianiste involontairement. Et bien, si. La littérature regorge de ces enfants qui ont obéi aux désirs parentaux, et, ô miracle, ont réussi parfaitement leur vie. Comme quoi, les parents « savent » ce qui est bon pour leurs enfants. Ce ne fut pas vraiment le cas pour Colin, dont la carrière est à la fois chaotique et inexistante.
Il s'accroche, pourtant, en dépit de son infirmité qui a résisté à tous les traitements. Et s'il débarque, littéralement, dans ce trou perdu de Sibérie que personne ne connaît, sauf les habitants et les ours, c'est une nouvelle manière de tenter de guérir.
Il se lie d'amitié avec ce vieux fou de Vladimir, dont le pouvoir d'achat grandit proportionnellement au généreux loyer que lui verse Colin. Vladimir, qui goutte pour la première fois le plaisir et la douleur d'avoir un vrai musicien chez lui fera tout son possible pour guérir Colin – et leurs aventures sont savoureuses.
J'ai beaucoup aimé ce roman, parce qu'il nous parle de musique et de musiciens comme peu d'auteurs savent le faire. Tous les pianistes ne sont pas des virtuoses, mais d'honnêtes interprètes. Ceux-ci, même s'ils n'ont pas le génie dont certains auteurs nous rebattent les oreilles avec des formules convenues, aiment la musique, aiment jouer, tout simplement, et peu importe le public.
Concerto pour la main morte, une des pépites de la rentrée littéraire 2013.
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