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Critique de mercutio
Je poursuis la découverte d'Heinrich Böll sans feuille de route c'est-à-dire au hasard d'emprunts en bibliothèque...
La nouvelle "Le testament" met en scène deux officiers allemands, d'abord cantonnés sur le mur de l'Atlantique puis sur le front russe qu'opposent leurs degrés d'humanité respectifs, exacerbés par les circonstances. Un peu schématique à mon goût.
Le roman "Croix sans amour" est plus ambitieux. Il suit en pointillé, depuis l'avènement du nazisme jusqu'à la fin de la guerre, le destin d'une famille catholique rhénane, mettant en vis à vis les personnalités et choix subséquents des deux fils, l'un rétif à l'embrigadement hitlérien, l'autre séduit.
Au-delà de la dénonciation des souffrances et injustices provoquées par le déchaînement de la folie, l'auteur rend omniprésente, à travers les pensées de ses protagonistes préférés, l'idée que Dieu, aussi incompréhensible que cela paraisse, connaît, donc veut, ou a minima accepte tout cela et que les hommes doivent le souffrir, à l'image de Jésus.
J'ai trouvé cet arrière-plan assez désagréable, non tant qu'il exprime une "vérité" que je ne partage pas mais que la conséquence en est que la souffrance, acceptée, légitime d'une certaine façon l'absence d'opposition active à la cause qui l'a provoquée. Même inconfort ressenti, à un degré moindre, face au paravent que construit la systématisation de la facile caricature prussienne.
Le plan littéraire ne m'a guère apporté de plaisir: le champ lexical du malheur et de l'horreur est très largement mis à contribution mais je trouve que l'auteur ne parvient pas à embarquer le lecteur au-delà des mots, peinant à faire ressentir tant le caractère dramatique des circonstances que la dramatique situation des caractères. de ce point de vue, le contraste avec Stephan Zweig dont je venais d'achever les nouvelles est total.
Positif cependant l'opportunité d'appréhender, sur un plan sociologique, une certaine façon de penser et ressentir allemande en relation avec cet événement historique inimaginable.
La nouvelle "Le testament" met en scène deux officiers allemands, d'abord cantonnés sur le mur de l'Atlantique puis sur le front russe qu'opposent leurs degrés d'humanité respectifs, exacerbés par les circonstances. Un peu schématique à mon goût.
Le roman "Croix sans amour" est plus ambitieux. Il suit en pointillé, depuis l'avènement du nazisme jusqu'à la fin de la guerre, le destin d'une famille catholique rhénane, mettant en vis à vis les personnalités et choix subséquents des deux fils, l'un rétif à l'embrigadement hitlérien, l'autre séduit.
Au-delà de la dénonciation des souffrances et injustices provoquées par le déchaînement de la folie, l'auteur rend omniprésente, à travers les pensées de ses protagonistes préférés, l'idée que Dieu, aussi incompréhensible que cela paraisse, connaît, donc veut, ou a minima accepte tout cela et que les hommes doivent le souffrir, à l'image de Jésus.
J'ai trouvé cet arrière-plan assez désagréable, non tant qu'il exprime une "vérité" que je ne partage pas mais que la conséquence en est que la souffrance, acceptée, légitime d'une certaine façon l'absence d'opposition active à la cause qui l'a provoquée. Même inconfort ressenti, à un degré moindre, face au paravent que construit la systématisation de la facile caricature prussienne.
Le plan littéraire ne m'a guère apporté de plaisir: le champ lexical du malheur et de l'horreur est très largement mis à contribution mais je trouve que l'auteur ne parvient pas à embarquer le lecteur au-delà des mots, peinant à faire ressentir tant le caractère dramatique des circonstances que la dramatique situation des caractères. de ce point de vue, le contraste avec Stephan Zweig dont je venais d'achever les nouvelles est total.
Positif cependant l'opportunité d'appréhender, sur un plan sociologique, une certaine façon de penser et ressentir allemande en relation avec cet événement historique inimaginable.
