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Critique de Latulu


Elric part à la recherche de sa reine, Cymoril, enlevée par Yrcoon. Pour réussir sa quête, il va devoir faire alliance avec le dieu Arioch et l'une de ses filles : l'épée Stormbringer, buveuse d'âmes.

Alan Moore signe un superbe avant-propos en symbolisant Elric au refus, par la génération beatnik, d'une société britannique basée sur les conventions et nostalgique de l'ancienne grandeur de l'empire. La révolte, menée à grands coups de provocations et d'attaques aux convenances, trouve un écho dans la description du héros :« L'homme pâle à la jeunesse éternelle et à l'épée noire ».
Dans l'oeuvre de Michael Moorcock, Elric est le seul à envisager la destruction de son empire et bien qu'il refuse d'en être l'acteur, il n'éprouve guère de regret à l'idée de sa fin « lui comme nous avons affronté des empires en plein effondrement et des circonstances nées du chaos, avec un courage et une inventivité considérables et dans une passion autodestructrice ; avec notre folie pleine de vigueur et nos beaux cheveux ».

L'atmosphère de la BD en est grandement imprégnée.

Elric n'est pas un héros au sens propre du terme. Il mène sa quête en laissant dans son sillage des massacres, de la douleur et de la peine. L'empereur de la « Cité qui rêve » se comporte en conquérant et ses compagnons ne tolèrent pas que les Jeunes Royaumes oublient le respect et la soumission qu'ils doivent à l'empire melnibonéen. « Tu veux vraiment savoir ce qu'est un melnibonéen ? Nous sommes les plus puissants serviteurs du chaos en ce monde ».

Cette critique virulente des nostalgiques du colonialisme bénéficie d'une belle mise en couleur. Les planches sont très réussies et la mise en scène est superbe.
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