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Critique de Ziliz


Ziliz
23 septembre 2011
Après un deuil, une séparation, il arrive qu'on éprouve le besoin de changer radicalement de vie, de cadre. C'est l'option choisie par le narrateur/l'auteur dans ce récit autobiographique pour se maintenir debout après un triple deuil. Avec l'argent hérité de ses parents, il s'envole pour les Etats-Unis accompagné d'un copain et d'une (ex) petite-amie. Mais le dépaysement n'efface ni les souvenirs ni les regrets qui taraudent celui qui vient de tout perdre.

J'apprécie beaucoup l'oeuvre de J-P Blondel (ou devrais-je parler au passé ? car c'est de moins en moins vrai). La preuve : je me suis jusqu'alors jetée aveuglément sur ses livres dès leur parution, exception faite de ses romans jeunesse. Mais là, la déception est de taille. Si j'ai dévoré les précédents ouvrages, celui-ci m'a vite ennuyée. Pas le début, ni la fin, mais le voyage aux Etats-Unis. Précisons que je ne suis pas fan des carnets de voyage ni des road-movies, donc ce récit n'était visiblement pas pour moi.

L'auteur reprend quelques unes de ses thématiques récurrentes : quête identitaire de la post-adolescence, ménage à trois avec ambiguité entre les deux hommes, et surtout, bien sûr, le deuil. On comprend pourquoi, il s'en explique : après avoir "tourné autour" de cet épisode de sa vie ô combien traumatique dans certains de ses autres écrits, il espère pouvoir passer à autre chose après ce témoignage, être libéré de ce douloureux sujet, au moins dans son travail de création.

Mais si les passages sur le deuil et la nostalgie m'ont touchée, le reste ne m'a pas convaincue... Peut-être, comme le dit un critique de l'Express, est-ce "(...) comme une blessure : au début, on ne sent rien. Mais après, quand on a refermé ce livre épatant, alors on déguste." ?
J'en suis encore au stade où je ne ressens pas grand chose sur ce texte, je modifierai éventuellement ce billet dans quelques jours si j'apprécie mieux a posteriori et/ou souffre.

Quoi qu'il en soit, je dois éprouver depuis quelque temps une certaine lassitude envers les autofictions, le nombrilisme. J'admets (et j'envie) l'intérêt thérapeutique pour l'auteur, Blondel parle en effet de ses romans comme "autant de planches de survie". Mais bon...

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