AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Alfaric


Quand Lugalbanda le roi d'Uruk meurt, le prince Gilgamesh d'ascendance divine est trop jeune pour s'opposer au coup d'Etat réalisé par le ministre Dumuzi… Il s'exil alors à Lagash où il devient par serment le vassal du roi Agga... Il devient ainsi le champion de sa cité d'adoption, mais il est un temps pour le devoir et un temps pour la vengeance : vient fatalement l'heure où il se délie lui-même de son serment pour retourner sans sa cité d'origine et pour affronter celui qu'il l'a spolié… Toutefois par deux fois les dieux lui ravissent sa vengeance : s'il a été trop jeune pour affronter Dumuzi, Dumuzi est désormais trop vieux pour l'affronter, Gilgamesh devenant ainsi sans coup férir le nouveau roi d'Uruk…
Comme Héraclès, Achille et Siegfried, Gilgamesh est le premier parmi les hommes mais le dernier parmi les dieux… N'appartenant finalement à aucun des mondes humain et divin, il est rejeté autant par les hommes que par les dieux, et nulle part il ne trouve sa place… Il aurait pu facilement devenir des siens le tyran, mais le destin en a décidé autrement… Dans le cas de Gilgamesh qui tyrannise les siens en leur imposant des tâches anecdotiques pour lui mais insurmontables pour eux, il est incapable de concevoir les relations humaines autrement que verticalement jusqu'au jour où les divinités Anu et Aruru lui envoient le surpuissant golem Enkidu conçu pour lui rabattre son caquet… Gilgamesh qui rencontre enfin son égal change immédiatement du tout au tout : fini l'ennui, lui qui a enfin trouvé un compagnon pour lui apprendre les vertus des relations horizontales… Mais pour la déesse Innana et sa grande-prêtresse qui comptaient bien faire du surhomme le champion de leur games of thrones, tout est à refaire ! To Be Continued ???
Les graphismes d'Alain Brion, surdoué de l'illustration, sont over the top à tous les nivaux (mise en scène, découpage, colorisation) : il est dans l'héritage Métal Hurlant avec des beaux-gosses bien musclés et des belles-gosses biens galbées… Pour autant il ne cède en rien à la facilité : on est également dans l'epicness to the max avec de chars tirés par des aurochs, des ours de combat et des chiens de guerres…

Malgré ses très nombreuses qualités la BD a réalisé un bide monumental, ce qui a obligé l'éditeur à stopper immédiatement et stupidement la série (mais je soupçonne largement les prescripteurs d'opinion ayant pignon sur rue dont on ne citera pas les noms d'avoir snobé et/ou zappé la série de ne pas être étrangers à cet accident industriel : qu'ils soient tous maudits eux et leurs descendants jusqu'à la 13e génération pour nous avoir privé d'un chef-d'oeuvre et d'une saga potentiellement culte ! VDM !!!)
Commenter  J’apprécie          330



Ont apprécié cette critique (32)voir plus




{* *}