Guilhem Blasquo : Un fils du Languedoc cathare

Plus que les êtres, les sites se gravèrent à jamais dans la sensibilité de Guilhem, aux premiers jours de l’éden quillanais de sa deuxième enfance. La maison des Blasquo, adossée à une colline plantée d’oliviers, lui apparut comme la demeure seigneuriale défiant un gigantesque pog aux pentes trop ardues pour ses jambes de six ans. Pour lui, la rivière d’Aude bordant les potagers de l’exploitation familiale amenait à la mer tous les torrents offerts par les cieux aux gigantesques montagnes marquant l’horizon du midi et du couchant. Le comble de l’émerveillement lui appartint lorsque apparurent les roches acérées défendant le défilé des pierres blanches, là où à une lieue au midi, l’Aude naît d’une insondable origine.