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Critique de Dinoscope


Nous voilà donc en compagnie de Karena qui, après avoir reçu un appel d'un hôpital où son frère était soigné pour une simple crise de panique, décide de se lancer à sa recherche en suivant un groupe de chasseurs de tornades. Au cours des deux-cents premières pages, l'histoire s'avère prenante à défaut d'être surprenante. Jenna Blum nous dresse le portrait des différents protagonistes, venus chasser les tornades comme d'autres vont chasser le crabe à Cancale, le bob Ricard en moins. Une chasse, organisée par un tour operator, propice aux rapprochements, y compris entre Karena et Kevin, un prof de sciences qui joue les guides pour la petite troupe et finit par comprendre que la tornade après laquelle court Karena n'est autre que Charles – ou Chuck pour les intimes -, son frère jumeau.

Car en effet, tel une tornade, l'imprévisible Charles est toujours là où Karena, trahie par son jumar – son radar à jumeau -, ne le voit pas, ou trop tard.

En tout cas, je m'arrêterai là pour ne pas déflorer la suite du roman qui, à défaut de nous faire tomber de notre cocotier, a le mérite d'être efficace et surtout de nous faire basculer dans une espèce de huit-clos au cours duquel les relations entre les trois protagonistes – Karena, Charles et Kevin, que l'on avait presque oublié – seront vraiment fouillées.

Je n'ai donc fait qu'une bouchée de la fin de ce roman, lisant les cent cinquante dernières pages en une après-midi, ce qui est beaucoup pour moi. Cependant, malgré des qualités incontestables, notamment dans la construction du récit, le livre souffre de quelques scories qui ne m'inciteront pas à me jeter sur le premier Jenna Blum venu. En dehors du final un peu mièvre, je n'ai pu, en effet, m'empêcher d'avoir le sentiment de voir de mauvais acteurs jouer les rôles de Karena, Kévin et Charles, en grande partie à cause de dialogues qui, bien que soigneusement écrits, sonnaient hélas parfois un peu faux.

Mais, ma plus grande déception reste, est de très, très loin, la faiblesse des scènes impliquant des tornades. Alors que l'on apprend, dans les remerciements, que l'auteure a elle-même participé à plusieurs chasses, elle n'a jamais réussi à me faire ressentir le caractère oppressant d'une tornade. Sans doute ma fascination pour ces évènements climatiques et les multiples visionnages du film Twister m'ont-ils blasé, à moins que ce ne soit délibéré venant de Jenna Blum, pour mieux souligner le caractère oppressant de la bipolarité de Charles. Quoiqu'il en soit, j'ai trouvé ces scènes bâclées et plates alors même que l'on est censé croiser, à au moins deux reprises, de véritables monstres destructeurs.
Lien : https://www.dinoscope.photo/..
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