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Critique de Levant


Un livre de Bobin, c'est comme une compression de César. Ça procède d'une intention insondable. Ça ne sert qu'à vous exalter ou au contraire vous offusquer.

Il l'écrit lui-même : de cette lecture " vous ne retenez rien, ou juste une phrase. Vous êtes comme un enfant à qui on montrerait un château et qui n'en verrait qu'un détail, une herbe entre deux pierres, comme si le château tenait sa vraie puissance du tremblement d'une herbe folle".

Un livre de Bobin ne raconte pas d'histoire. N'a ni intrigue, ni suspense. Ni début ni fin. Ne répond à aucune question. Ne fait que vous interpeler, vous interroger, vous déconcerter. De sa lecture vous ressortirez agacé ou dithyrambique, mais pas indifférent. Mais de la gangue vous pourrez quand même extraire quelques pépites.

"C'est quoi au juste prier. C'est faire silence. C'est s'éloigner de soi dans le silence".

"Partout l'appel, partout l'impatience de la gloire d'être aimé, reconnu, partout cette langueur de l'exil et cette faim d'une vraie demeure – les yeux d'un autre".

"Un livre est grand par la grandeur du désespoir dont il procède, par toute cette nuit qui pèse sur lui et le retient longtemps de naître".

C'est ça un livre de Bobin. C'est court. Ça vous laisse perplexe. On se dit qu'on n'y retouchera plus. Puis on y revient.
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