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Critique de umezzu


Cette biographie de la famille qui a progressivement créé le royaume de Prusse, avant de devenir avec Guillaume Ier la dynastie des Empereurs d'Allemagne est particulièrement détaillée.
Ce qui s'avère en fait plutôt pénible à lecture pour toute la période du Moyen âge, où l'auteur détaille les acquisitions et pertes de possessions seigneuriales complexes en l'absence de cartes locales et narre de façon pointilleuse les liens avec les différents Empereurs du Saint-Empire Romain germanique. Tout cela est confus.
Les Hohenzollern sont originaires de Souabe, ont vite eu des possessions en Franconie, avant d'hériter du Brandebourg. Leur mode initial de succession, laissant à chaque fils une part de l'héritage, a conduit à l'émiettement des territoires. Les Hohenzollern de Souabe ont d'ailleurs perduré jusqu'au XX éme siècle sous la forme de rois de Roumanie. C'est avec le Brandebourg que la branche principale des Hohenzollern est devenue électrice d'Empire.
La partie sur les guerres de religions en Allemagne reste assez hardue en ce qui concerne les gains et les pertes territoriales des Hohenzollern, mais est bien plus intéressante du point de vue des choix religieux et politiques des différents princes allemands. Les Hohenzollern choisiront d'être calvinistes.
Le premier grand personnage de leur lignée est Fréderic-Guillaume, le grand électeur (1640 -1688) qui a nettement augmenté ses Etats, même si c'est son fils qui obtiendra de l'empereur la dignité royale au titre de la Prusse.
L'autre roi Hohenzollern notable est évidemment Frédéric II, ou Frédéric le Grand, lettré, ami de Voltaire (au moins au début), mais tout autant redoutable meneur d'homme et chef de guerre, qui finit par diriger un État puissant et doté d'une armée solide.
Par la suite, les autres Hohenzollern ont plutôt accompagné l'évolution de leur pays, la Prusse, et de son industrie. Même Guillaume Ier n'a du qu'à son efficace chancelier Bismarck et à la défaite totale de Napoléon III à Sedan en 1870 son accession au trône impérial. La cérémonie constitutive de ce deuxième Reich eu lieu dans la galerie des glaces du Palais de Versailles.
L'histoire a fait de Guillaume II, le dernier Hohenzollern régnant, un belliciste coupable d'être à l'origine de la première guerre mondiale. La lecture de cet ouvrage montre que la réalité est plus contrastée et que les chefs militaires allemands ont plus de responsabilité que l'Empereur dans la persistance de l'état de guerre entre les belligérants.
Cet ouvrage est donc d'un intérêt variable selon les chapitres, la période du XVII et XVIII éme siècle étant de loin celle ou le lecteur non historien professionnel y trouve le plus facilement son compte.
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