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Critique de dourvach


Et un petit chef d'oeuvre de 1956, avec ses images nocturnes inoubliables...

Il est vrai que "La nuit des morts vivants" (noire-et-blanche, très contrastée) de Georges-A. Romero n'est plus très loin : 1968...

Le cadre suggestif d'un manoir breton "noyé sous le lierre"... L'ombre de la "Rebecca" (1940) d'Alfred Hitchcock, adapté du roman homonyme de Daphné du Maurier (1938)... avec un détour buissonnier du côté de "La chute de la Maison Usher" d'Edgar Allan Poe (1839) qu'adapta brillamment Roger Corman en 1960, avec son "technicolor" bien saturé. On se ressouvient aussi du fantastique climat à l'oeuvre dans "Les Autres", le film gothique si parfait d'Alejandro Amenabar (2001)...

La langue du XIXème siècle du narrateur (le dénommé Pierre Aurélien de Muzillac du Quilly qui nous écrit depuis son château de Muzillac en 1818) est employée à merveille par Thomas Narcejac qui confiait : "Notre méthode est immuable, Pierre [Boileau] invente l'intrigue et Thomas [Narcejac] écrit... C'est Pierre qui tape les manuscrits [de Narcejac] à la machine en les améliorant au passage."

On est presque déçus de "l'atterrissage" réaliste du dernier chapitre (Les Américains nous font dire "twist" désormais, faut s'y faire...) : on préférait évidemment infiniment la féerie noire des cadavres qui bougent à la lueur des cierges... Un peu comme la fin signant "le retour à la réalité" des Machineries dans "Le château des Carpathes" (1892) admirable de Jules Verne...

Ah, ce foutu XXème siècle-rationalisant, et non moins foutu XXIème-ennemi des Légendes (Allez, je plaisante...) !

Cette excellente nouvelle a été publiée antérieurement dans le recueil "Le mauvais oeil" du duo Boileau-Narcejac : un artisanat magique appartenant déjà à la légende. Magie d'écriture préservée : "Celle qui n'était plus" ?
Lien : http://www.latribudhotel.can..
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