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Critique de saigneurdeguerre


Iran. Téhéran. 1952.

Hjalmar Schacht, le banquier du Reich se croit à l'abri. A l'abri de qui ? Il a déjà été jugé. Il a été innocenté. Qui donc pourrait bien encore lui en vouloir ? Peut-être bien les services secrets israéliens, le Mossad…

Critique :

Indéniablement, Pierre Boisserie et Philippe Guillaume, les scénaristes, savent y faire pour créer une ambiance de thriller sans coups de feu ni explosions. Dans cette seconde partie, l'agent du Mossad, ou prétendu tel, rencontré à Tel-Aviv par Hjalmar Schacht, vient le perturber dans sa nouvelle vie de banquier offrant ses conseils aux états, des pays non-alignés en particulier. L'agent secret, qui semble très bien connaître le passé du banquier, veut absolument connaître la fin de l'histoire, celle racontée par l'ancien ministre du Reich en personne.
Hjalmar Schacht était persuadé qu'il arriverait à convaincre Hitler et ses sbires que l'entrée en guerre était une colossale erreur et que l'argent consacré à équiper l'armée devrait servir à des investissements productifs permettant d'exporter afin d'apurer les dettes de l'état. La victoire des nazis en Pologne, puis celle qui voit l'Allemagne mettre la France à genoux (les auteurs ne daignent même pas mentionner les petits pays, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, …) achèvent de convaincre Hitler qu'il a fait les bons choix, et même si le banquier conserve son statut de ministre sans portefeuille, son étoile a pâli. Bien plus, il commence à irriter sérieusement… Au point qu'il va être arrêté et connaître une série de lieux de détention.
Mais quel homme était Hjalmar Schacht ? Un esprit brillantissime, à n'en pas douter, méprisant car il ne trouve pas d'interlocuteurs « dignes de lui », peu empathique même s'il a mis les juifs qui travaillaient pour lui à la Reichsbank à l'abri. Un individu complexe convaincu de la grandeur de sa mission mais jusqu'à quel point approuvait-il la politique nazie ? Difficile à dire…

Le trait de Cyrille Ternon est limpide et contribue pour beaucoup au plaisir de lire cette bande dessinée dans laquelle Céline Labriet apporte une touche de couleur en parfaite harmonie avec le sujet. Et une fois de plus, la couverture est exceptionnelle. Elle attire tout de suite les regards.

Digne des plus grands thrillers historiques !
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