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Critique de Kaaly


Kaaly
29 novembre 2022
Merci à Hugo Boitel pour m'avoir permis de découvrir son roman et le chroniquer !

Et... Quel roman ! Je ne suis pas passée loin du coup de coeur et, à vrai dire, je ne sais même pas ce qu'il m'a manqué pour l'avoir. Bon, ceux qui me connaissent savent que j'ai tendance à être un peu radine en terme de coups de coeur, donc ceci explique peut-être cela.

On est d'entré de jeu plongé dans un univers riche et dense, à l'ambiance sombre et oppressante et aux codes à la fois durs et intransigeants.


Le travail qu'a fait l'auteur pour créer l'univers de son roman est absolument incroyable : poussé, minutieux, richement détaillé. le décor que nous dépeint Hugo Boitel est saisissant, nous plongeant dans un monde qui semble à la fois avoir des bases empruntées au passé et être une projection futuriste pessimiste.
Les lois qui régissent cet univers, ainsi que les coutumes et les moeurs sont proprement géniales. Imaginez, Tsitadel, ville-monde dirigée par le Guide, où l'imagination est un crime, danser, jouer, écrire sont des crimes, le moindre blasphème envers le Guide est un crime. Ce sont des lois dures, les moeurs et la vie en général se sont construites en conséquence.
Eh bien tout est extrêmement cohérent tout au long du roman, que ce soit dans la façon de penser des personnages, le rapport qu'ils ont entre eux selon les statuts sociaux, l'importance du Guide jusqu'à l'emploi de certaines expressions, etc...
Vraiment, c'est un travail d'orfèvre qui a été réalisé pour créer Tsitadel et tout ce qui en découle.

La plume fait partie, je trouve, de celles qui passent ou qui cassent. Elle est directe, riche, immersive et incisive. Même tranchante, par moment. Comme j'aime. Les descriptions sont bien faites sans être lourdes. On visualise aisément les décors et les technologies employées, comme les exosquelettes.
Pour moi les 600 et quelques pages de ce roman ont été un vrai régal. J'ai adoré cette lecture que j'ai souvent eu du mal à lâcher !

Les personnages sont réalistes, avec un background hyper travaillé. Rien ne sonne creux, ici. Ça fourmille de monde et de noms mais pourtant on s'y retrouve très bien. Les liens et les relations se tissent naturellement.
Il y a une chose que j'ai particulièrement aimé, c'est l'évolution de notre cher camarade-colonel Szatonovitch. Dès le début il apparaît comme un homme alcoolique, dépressif, détestable, se prenant pour le gratin du gratin, écrasant ce qu'il peut sur son passage. 600 pages plus loin, à la fin (la fin, mamamaaaa !) je l'appréciais ce bougre.

S'il y a une chose que j'ai un peu moins aimé, c'était certaines coupures dans la narration avec les entrées des journaux. Alors oui, ça apporte beaucoup à l'histoire, et c'est d'ailleurs très bien pensé d'avoir procédé ainsi pour nous faire découvrir pas mal de choses. C'est juste que moi, l'impatiente de première, j'étais pressée d'avancer dans l'histoire et l'action, du coup certaines entrées m'ont parfois parues un peu longues.
C'est totalement subjectif, et ça n'engage que moi, haha.

Le côté SF et thriller est très bien amené et mené. J'ai adoré découvrir les voûtés. Et plus on avance dans l'histoire, plus on a d'informations à les concernant.
J'ai beaucoup apprécié que la partie "génétique" (je n'en dis pas plus pour éviter les spoils) soit détaillée. J'avoue j'aurais même aimé qu'on aille un peu plus loin, je me suis une ou deux fois demandée "mais comment ?", mais c'est mon côté laborantine qui ressort, oups.
Je ne suis pas une grande connaisseuse de l'univers steampunk, aussi tout ce que je peux dire n'est pas du tout objectif : j'ai franchement aimé le côté méca et toute la technologie utilisée.

Revenons sur la fin, juste un bref instant. Je dirais même plus, les deux "étapes" de la fin : celle sur le toit et le dernier chapitre. Honnêtement les deux sont belles. La fin sur le toit m'a laissée un peu triste, même si plus les pages défilaient et plus le sort se scellait. J'espérais quand même mais, au final, l'auteur nous offre une fin juste et belle, presque poétique dans la rédaction des dernières lignes.
Quant au dernier chapitre, je l'ai adoré ! Ce qu'il nous laisse entrevoir, ce qui nous dévoile ! Là on peut se dire "Tout ça pour ça", et dans le bon sens du terme.


Tsitadel fait partie de ces romans que je referme avec émotion. Il m'a transportée, touchée, embarquée dans son monde. C'est un roman qui permet aussi de soulever quelques questions, en tout cas pour ceux qui veulent se les poser.
Je recommande vraiment cette lecture aux amateurs des genres. C'est une pépite qu'il faut découvrir !
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