Plus je massacrais ces enfoirés, plus mes tripes bouillonnaient de plaisir. Qu'ils me frappent, me plantent, me brûlent, m'intoxiquent, tout ça, ce n'était rien face à l'insatiable frénésie qui me consumait. La chose qui pataugeait dans ce charnier n'était plus une créature, un monstre ou un hybride : j'étais devenu la vengeance incarnée, un messager de la mort (...)
L’introspection est le pire qui puisse arriver à un homme, car c’est à partir de ce moment que les nuages de la fatalité commencent à s’amonceler au-dessus de sa tête.
Dans un râle bestial, j’aspirai la plus grosse bouffée d’oxygène de ma vie : elle avait le gout amer de l’alcool frelaté, du tabac froid et de la confusion moite.
- On m'a dit que cette pisse de zibeline était la meilleure gnôle de Tsitadel... C'est vrai, ce mensonge ?
- En tout cas, personne ne s'en plaint.
- Parce que tous ceux qui l'ont goûté sont morts empoisonnés ?
- Qu'est-ce que j'en ai à foutre ? À la base, je m'en sers pour déboucher les chiottes.
Pour nous, pauvres lézards, réaliser que le monde ne se limite pas à notre pierre est une entreprise qui demande du temps.
Tu es increvable, éternel comme le froid, condamné à vivre en traînant le poids énorme des souffrances que tu as engendrées.
Ils ne m'aimaient pas, je ne les aimais pas, le grand équilibre des relations humaines était préservé.
[...] pour rien au monde il n'aurait voulu que son patron, moi, le phare étincelant de son monde minuscule, n'arrive en retard à son travail.