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Critique de SBys


SBys
02 février 2020
Comment dire... Crève la fin est l'histoire d'un homme pris au piège. Il a le sentiment d'être mis de côté, d'être un moins que rien, à crever de faim, comme un artiste maudit, préférant s'acheter des tubes de peintures que de manger. Ensuite, l'amour, le succès, et tout le jet set possible et inimaginable, mais encore, cage dorée où il se fait manipuler par sa femme, jusqu'à ce qu'elle le dénonce, et vlà, notre peintre se retrouve enfermé dans un lieu étrange qui pourrait bien être un asile. Et jusqu'à la fin, il le sera, piégé : par ses pensées, par lui-même... Ce Julien, peintre-artiste, sera révolté contre tout, tout le monde, sous l'idée principale qu'il est incompris, pas tellement ses tableaux, mais sa passion pour la mort, pour la fin (d'où le titre !) de la vie .

Comment dire... Crève la fin ne fait pas dans la finesse. C'est peut-être bien parce que Julien est enragé contre tout la terre, qu'il est le seul être bien et pur sur cette planète et que tout le monde profite de lui, ce qui le rend un tantinet révolté. C'est d'ailleurs cette rage qui fait tout le charme de ce livre et qui fait qu'on le lit jusqu'à la fin. Je ne dirai pas que c'est la langue, parfois les métaphores sont assez pauvres, mais c'est le rythme, la gnaque ! La façon qu'il peut se défouler, ce n'est pas rien. L'auteur, par le biais de l'artiste-peintre, il nous déballe et remballe une énergie qui permet d'accepter plusieurs raccourcis narratifs.

Comment dire...Les premières pages simplifient les choses à un point qu'il faut bien se tenir pour ne pas abandonner la lecture. (Ayant reçu ce livre par masse critique, je me sentais un peu obligé d'aller jusqu'à la fin). Ça commence, comme on l'a dit, l'artiste crève la faim, mais qui est tellement génial, marginal, que dès qu'une dame « coincée » du milieu de l'art le voit, elle jubile, n'jamais rien vu d'pareil ! Évidemment, elle tombe amoureuse de cet artiste en loque, et ils vivent une « grande » histoire d'amour sur 2 ou 3 pages, avant la débandade, parce que notre Julien découvre un cadavre de petite fille et qu'on l'accuse, à tord, bien évidemment, d'être le coupable. le problème vient qu'on ne croit ni à l'histoire d'amour, ni au fait qu'on l'accuse, ni à sa marginalité,... ni à son talent de peintre.

Tous personnages, à l'exception de Julien, bien évidemment, sont peints de manière simplifiée, voire caricaturale. C'est peut-être secondaire, finalement, mais cela agace. Par chance que Julien passe une bonne période seul à ruminer ses idées, ça permet de belles envolées que l'on suit et qui nous font oublier le reste.
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