AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ulysse13003


"Je me souviens du Docteur Bombard" (Je me souviens, George Pérec, 1978, souvenir n°241).

Le pari fou d'Alain Bombard débute un matin de printemps 1951 à Boulogne-sur-Mer lorsque le jeune interne qui assure la garde voit débarquer à l'hôpital les corps inanimés de 43 naufragés d'un chalutier. Ses études sur les fortunes de mer lui révèlent que 90% des naufragés meurent au bout de 3 jours, non de faim ou de soif, mais de frayeur, de désespoir, d'ignorance face aux ressources de la mer.
Seul à bord d'un canot pneumatique de 5 m de long recouvert d'une tente précaire, muni d'un récepteur radio qui sera inopérant, il se laisse porter par les alizés entre les Canaries et la Barbade pendant un périple de 65 jours avec pour seul moteur une voile de 3m².
Comment vaincre la déshydratation et le scorbut sans aucune provision d'eau douce ni de fruits frais ? C'est l'équation ultime que Bombard parvient à résoudre. Fort de son expérience acquise pendant la traversée de la Méditerranée (accomplie avec le navigateur Jack Palmer), puis lors de la descente sur les Canaries, de ses recherches en biologie marine, et aussi des témoignages des naufragés involontaires qui l'ont précédé comme le capitaine Bligh ou les rescapés du radeau de la Méduse, le Docteur Bombard se hisse grâce à cet exploit sur le gaillard d'avant des grands marins de l'après-guerre.
Il fallait une sacrée trempe pour traverser l'Atlantique à l'aveugle (sans relèvement précis de sa longitude), séparé du museau des requins et de la lame des espadons par 1 ou 2 mm de caoutchouc et sans autre boisson que du jus de poisson pressé.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}