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Ce récit de naufrage volontaire est le compte rendu d'une situation exceptionnelle , appréhendée avec la volonté d'analyser, d'explorer et de rapporter.
L'auteur se place volontairement dans un canot pneumatique , en haute mer , dans l'atlantique. Il serra seul dans cet esquif de plastique à vivre des ressources fournies par l'environnement marin avec un matériel bien pensé , mais très sommaire et disons-le : indigent.
L'auteur ira au «hasard» des courants marins, en essuyant des tempêtes , en surfant sur des vagues mouvementées . Il est quotidiennement balloté et va de crêtes en creux , ou encore , il vogue comme sur un lac par temps calme et clément .
Le texte est incontestablement et tout simplement un récit de mer. Mais l'auteur dissèque toutes les problématiques en rapport avec cette situation habituellement involontaire . Alain Bombard détaille donc les questions de santé , de moral ou autre .
Il aborde nécessairement leurs débuts de solution , avec aussi leur résolution ultime ou partielle mais toujours méthodique , documentées et réfléchie, dans la mesure où c'est possible d'espérer un début de solution .
Les rencontres qui adviennent quand on voyage en mer au raz de l'eau , sont nombreuse au grès du temps , des aubaines, des merveilles ,des menaces , des promesses ou des dangers.
C'est un document très circonstancié et scientifique et un récit de voyage extraordinaire . C'est un texte édifiant , une source sérieuse sur les effets délétères de l'environnement marin, ainsi que sur les effets d'une solitude sans borne.
Une belle aventure scientifique se niche dans ces pages . Elle renseigne sur la problématique du naufrage qui se termine bien et elle donne (accessoirement et involontairement) une idée de ce pouvait être les problématiques autour des navigations anciennes .
C'est un texte très documenté , à lire si vous aimez la mer , ou bien à lire particulièrement : si elle vous fait peur.

Un autre récit de mer au raz de l'eau : « l'expédition du Kon Tiki » , un texte , qui comme , Naufragé volontaire , ne manque pas de panache et de rigueur avenante .
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Ils sont peu nombreux ceux qui peuvent prétendre appartenir au panthéon des Aventuriers, ils sont encore moins nombreux ceux qui, en plus d'avoir l'esprit de découverte chevillé au corps, témoignent aussi d'un esprit scientifique et qui, au travers de leurs expériences souvent uniques, ont enrichi la connaissance humaine en mettant leur propre vie en jeu.

Alain Bombard est de ces hommes, lui qui traversa -il faut l'entendre et l'imaginer- l'océan Atlantique sur une coquille de noix, en l'espèce un simple canot pneumatique.

En se mettant dans la position d'un « naufragé volontaire », l'auteur entendait démontrer qu'un homme perdu en mer peut survivre, sans vivres, en utilisant les moyens qu'offrent les éléments, et à la condition de maintenir en lui l'espoir, la volonté de vivre. Alain Bombard est de fait convaincu que c'est le désespoir qui tue le naufragé, plus sûrement que la soif ou la faim.

En 1952, après un « galop d'essai » en Méditerranée avec un compagnon de route, Alain Bombard allait s'élancer seul pour une traversée unique qui durera 65 jours, dans un canot baptisé l'Hérétique, pied-de-nez à ses contemporains qui le prenaient pour, au mieux un utopiste, au pire pour un doux-dingue.

Le succès de son entreprise explique que toute embarcation d'un certain gabarit se voit désormais équipée d'un canot pneumatique. Nombre de rescapés de la mer ont témoigné du fait qu'ils avaient échappé aux flots en s'appuyant sur les préceptes du bon docteur.

On est transporté par cette lecture décrivant cette aventure si unique et particulière, on prend place à bord de l'Hérétique dès le départ de cet exploit, écrit comme un journal de bord, sur un ton où la simplicité n'occulte pas la dimension scientifique de l'expérience, et on franchit nombre d'écueils en compagnie d'un homme qui a accompli un véritable exploit.

Une fois le livre achevé, nul doute que le lecteur aura une pensée particulière pour cet aventurier-scientifique lorsque ses pérégrinations lui feront croiser, non loin de la plage rassurante, un petit bateau gonflé d'air.
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En 1952, contre l'avis de beaucoup, Alain Bombard décide de démontrer l'impensable. Lors d'un naufrage, la mort n'est pas une fatalité. On peut même traverser l'Atlantique sur un canot en caoutchouc, en ne se nourrissant que de ce que la mer veut bien donner.
Alain Bombard part à du bien nommé Hérétique en Méditerranée d'abord, avec un compagnon de voyage, traversée pendant laquelle il démontre que, au mépris de tous les tabous et de toutes les idées reçues, l'on peut consommer de l'eau de mer pendant plusieurs jours pour éviter la déshydratation. Il continue seul dans l'Atlantique, qu'il traverse en 65 jours, ne se nourrissant que des poissons qu'il pêche, et ne buvant que l'eau des poissons ou l'eau de pluie.

Le livre est un témoignage écrit à chaud, où Bombard a un peu trop tendance à régler ses comptes avec les oiseaux de mauvais augure qui ne l'ont pas soutenu inconditionnellement. Je passerai sur le caractère un peu entier du personnage, probablement nécessaire pour entreprendre ce type de voyage, et je ne m'attarderai pas sur les qualités littéraires tout à fait discutables de ce récit.
En effet, on ne lit pas ce type de témoignage pour lire de la grande littérature, et, alors que je relis ce livre après une première lecture il y a près de vingt ans, je me dis que ce livre, écrit il y a presque 60 ans maintenant, et même si les développements technologiques récents ont rendu certaines des recommandations de Bombard caduques, est extrêmement intéressant. Lors de ma première lecture, il a changé ma vision de la survie en mer, j'en avais retenu que l'eau de mer n'était pas toxique, bien au contraire, et que le plancton (pour peu que l'on ait une ancre flottante) est une source alimentaire de première importance (la solution contre le scorbut était à portée de main, littéralement, des voiliers au long cours, et ils ne l'ont jamais su, quelle ironie rétrospective…). Avec cette deuxième lecture, j'ai revu la théorie et, même si j'espère n'en avoir jamais besoin, j'ai l'impression d'avoir quelques bases pour affronter cette situation ! Reste que le moral est déterminant, comme le montre bien Alain Bombard (il faut vouloir prouver que l'on a raison seul contre tous comme lui ou nourrir une rage sans borne comme le capitaine de la Bounty pour survivre à une longue période en mer sans secours, est-ce possible dans un cas de naufrage « normal » ?), et cela est du ressort de chacun.
Une lecture fascinante, pour le témoignage qu'elle constitue et les interrogations qu'elle suscite, cachée sous une couverture très belle et très appropriée de la réédition par Phébus.
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A l'aube des années 1950, Alain Bombard, alors jeune interne en médecine, est marqué par les victimes du naufrage d'un chalutier, dans la région de Boulogne. Commence alors une réflexion, qui s'appuie sur l'étude de la littérature disponible, dont le but est de produire des théories applicables, permettant de maximiser les chances de survie des naufragés en mer. Bombard pense surtout à ceux dont le navire sombre en haute mer, et dont la liaison radio avec la terre est intermittente (environ 50000 personnes par ans). le constat est simple : la plupart d'entre eux meurent avant que les conditions physiologiques, en elles-mêmes, deviennent mortelles. Il en conclut donc que c'est le désespoir qui tuent ces malheureux marins. Avoir en tête quelques conseils simples, validés empiriquement, pourraient leur permettre de survivre. N'oublions pas qu'à l'époque il n'y a pas de GPS, pas de liaisons satellites...La navigation en haute mer demeure une aventure.

Il décide donc de se lancer dans une folle épopée : naufragé volontaire, il ralliera les Antilles depuis les îles Canaries, soit plus de 6000 km, sur un canot pneumatique (l'Hérétique), en puisant l'eau et la nourriture dans la mer. Il est en effet persuadé que la consommation d'eau de mer, en petite quantité, agrémentée du jus des poissons pêchés (composé d'eau douce), lui permettra de survivre. Après un essai concluant sur la Méditerranée, accompagné de Jack Palmer, qui le fait rallier les Canaries, il se lance à l'assaut de l'Atlantique, en solitaire cette fois...Après plus de soixante jours en mer, il accostera à la Barbade, le 23 décembre 1952.

Ce récit, écrit quelques mois après son aventure, sur la base de son journal de bord, relate sa traversée : ses doutes, ses états d'âme, ses observations, tout y est. C'est un récit passionnant à plus d'un titre, que tout les gens de mer apprécieront. Les théories d'Alain Bombard ne font toujours pas consensus de nos jours (voir la controverse Lindemann), mais il est certain qu'il a fait faire un bon de géant dans la conception des canots de survie (son patronyme est d'ailleurs devenu un nom commun, de son vivant, désignant ce nouveau type de canot de survie) et que l'exploit reste remarquable. A l'image de Thor Heyerdahl et de son Kon Tiki, il a voulu prouver à tous ses détracteurs qu'il avait raison, en mettant sa propre vie en jeu.

Le drame d'Etel (la mort de 9 marins, durant l'essai d'un canot pneumatique dirigé par Bombard), 5 ans plus tard, ternira pour toujours sa réputation, bien que l'enquête officielle le dédouana de toute responsabilité. Il tenta de se suicider peu de temps après. Curieux destin, entre grandeur et décadence, que celui d'Alain Bombard : la mer lui aura apporté ses plus grandes joies et ses plus grandes peines...
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C'est en lisant un article à propos du sauvetage de Kevin Escoffier lors du dernier Vendée Globe où on faisait référence à l'origine des radeaux de survie que m'est revenue cette lecture de jeunesse.

Je me souviens avoir été déçu dans un premier temps par ce livre pris au hasard à la bibliothèque municipale.
Là où je pensais trouver l'aventure, j'étais plongé dans une introduction rébarbative à mes yeux de l'époque. Car il m'avait échappé que la démarche de Bombard était avant tout expérimentale et scientifique.

Ce premier écueil passé la suite m'avait passionné, époustouflé presque jusqu'à l'incrédulité.

Excellent souvenir de lecture.
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"Je me souviens du Docteur Bombard" (Je me souviens, George Pérec, 1978, souvenir n°241).

Le pari fou d'Alain Bombard débute un matin de printemps 1951 à Boulogne-sur-Mer lorsque le jeune interne qui assure la garde voit débarquer à l'hôpital les corps inanimés de 43 naufragés d'un chalutier. Ses études sur les fortunes de mer lui révèlent que 90% des naufragés meurent au bout de 3 jours, non de faim ou de soif, mais de frayeur, de désespoir, d'ignorance face aux ressources de la mer.
Seul à bord d'un canot pneumatique de 5 m de long recouvert d'une tente précaire, muni d'un récepteur radio qui sera inopérant, il se laisse porter par les alizés entre les Canaries et la Barbade pendant un périple de 65 jours avec pour seul moteur une voile de 3m².
Comment vaincre la déshydratation et le scorbut sans aucune provision d'eau douce ni de fruits frais ? C'est l'équation ultime que Bombard parvient à résoudre. Fort de son expérience acquise pendant la traversée de la Méditerranée (accomplie avec le navigateur Jack Palmer), puis lors de la descente sur les Canaries, de ses recherches en biologie marine, et aussi des témoignages des naufragés involontaires qui l'ont précédé comme le capitaine Bligh ou les rescapés du radeau de la Méduse, le Docteur Bombard se hisse grâce à cet exploit sur le gaillard d'avant des grands marins de l'après-guerre.
Il fallait une sacrée trempe pour traverser l'Atlantique à l'aveugle (sans relèvement précis de sa longitude), séparé du museau des requins et de la lame des espadons par 1 ou 2 mm de caoutchouc et sans autre boisson que du jus de poisson pressé.
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"Naufragé volontaire" est le récit authentique de la traversée de l'Atlantique, en solitaire, sur un simple canot pneumatique, sans réserve de nourriture, effectuée par Alain Bombard en 1951.
En devenant "Naufragé volontaire" Alain Bombard voulait démontrer de façon scientifique et documentée qu'il était possible à un naufragé involontaire de survivre dans des conditions extrêmes au naufrage d'un navire.
Il faut se remettre dans les conditions technologiques de l'époque : pas de possibilité de "touitter", tel un astronaute en mal de "followers", sur tout et n'importe quoi. Non, à l'époque où Bombard se lança dans son expérience de survie, il s'embarqua sans les moyens hyper sophistiqués de communication actuels. D'où soixante-cinq jours de solitude, dans une "coque de noix" sur l'immensité de l'Océan atlantique.
Alain Bombard réussit à surmonter toutes les difficultés physiques (faim, soif, froid, lutte contre les éléments -et nombreuses furent les tempêtes !). Mais, surtout, il réussit à surmonter les obstacles psychologiques "Pris par la nuit, transi par l'eau et par le vent, effrayé par les creux, par le bruit, par le silence".

Alain Bombard devint, à la suite de son exploit de survie, un véritable héros. Doué, en plus, d'une plume alerte et vivante, il sut communiquer dans son récit, ses conférences et ses nombreux passages à la télévision tout le caractère, à la fois simple et extraordinaire, de son aventure de naufragé volontaire. En bref : il fut un véritable aventurier. Et il fit rêver bien des gamins dans les années 50, 60 et 70, dont moi. Je lus son récit de survie en mer dans la Bibliothèque Verte, et cette lecture fut un grand moment d' "identification" au héros.

Je ne sais pas si la jeune génération connaît encore Alain Bombard. Si ce n'est pas le cas il mériterait d'être à nouveau mis à l'honneur car il a vécu et rapporté un grand récit de lutte face à la mer, et contre les tempêtes, la solitude et le désespoir.
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Alain BOMBARD est un sacré personnage ; de ceux qu'il est impossible d'arrêter une fois qu'ils ont quelque chose en tête. Son idée fixe, c'est qu'un naufragé (même involontaire) peut survivre dans un canot de sauvetage sur l'océan sans ressource extérieure. Il ne cherche rien moins qu’à montrer que c’est le désespoir qui tue, non les conditions...

Interne dans un hôpital du Nord de la France, Bombard a traversé la manche à la nage en 1951 avant de se faire naufragé. Ses premières expériences en la matière pour tester son esquif ne furent d'ailleurs pas de tout repos.
Hérétique pour les uns, dévotion scientifique pour les autres : le projet de Bombard de prouver que l'on peut survivre seul sur la mer est un sujet qui suscitera beaucoup de discussion et fera couler beaucoup d'encre. Par chance, mécènes et autres importants personnages de la société maritime lui accorderont une aide et un soutien précieux.

Nous suivons au jour le jour les progrès de Bombard dans ce journal à peine romancé. Y sont décrites les recherches qu’il mena afin de quantifier les besoins et apports nutritifs qui lui seront nécessaires et que l’océan pourrait lui fournir. A près de 27 grammes de sel par Litre d'eau de mer, il est impératif de ne pas en boire plus de 0.9 L/jour. Concernant la Vitamine C pour éviter le scorbut : quelques cuillérées de plancton et le tour est joué…
L'expérience en Méditerranée, accompagnée de l'acolyte Jack ; puis Casablanca et les Canaries, sont racontées avec sérieux bien qu'étant agrémentées d'anecdotes plus ou moins amusantes. Puis c'est enfin l'heure du grand départ. Seul cette fois car Jack aura succombé au charme de la Terre.
Une fois lancé, la prochaine destination est obligatoirement l'Amérique : face aux vents et aux courants, il n'y a pas d'autres choix. Ce sera un bien plus long périple que Bombard l'imaginait, sans toutefois qu'il ne semble jamais atteindre ses limites. A l'instar d'un Moitessier autour du monde, il se fera quelques amis pélagiques en cours de route et fera d'autres heureuses et moins heureuses rencontre en traçant son sillage.

Ce cours ouvrage – 240 p. aux éditions Phébus – est un peu inégal dans le rythme. Si les premières pages se dévorent assez vite, quelques redondances se font sentir assez rapidement. L'écriture de Bombard est parfois un peu mécanique. Certains passages sont entièrement construits de phrases très courtes et simples, à la manière d'un télégramme, ce qui devient vite fatiguant.
Dans l'ensemble, j'aurais adoré le fond du texte : on y apprend beaucoup de choses, Bombard est quelqu'un d'assez exceptionnel, son expérience : extraordinaire. Mais sur la forme, je reste sur ma fin après la poésie d'un Moitessier dans sa « Longue Route ». Pour être tout à fait honnête, j'ai fini par survoler les 30-40 dernières pages avec une attention décroissante un guettant les détails intéressants. Forcément, quelques longues périodes sans vent n'apportent pas grand-chose à raconter… Et toujours ce style un peu terre-à-terre : quelle ironie pour un homme ayant passé 65 jours en mer.

Je ne regrette en rien cette lecture toutefois. C'était très instructif.
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C'est une mine d'information écrite par un aventurier des temps modernes. Alain Bombard a repoussé les limites de la survie humaine prouvant la possibilité de survie en mer sans eau potable ni provisions. Malheureusement par la suite son audace coutera la vie de plusieurs personnesdurant le drame d'Etel. Cet ouvrage a peut etre un peu vieilli mais reste le premier du genre à ma connaissance.
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Alain Bombard est l'inventeur du canot de sauvetage auto-gonflant qui porte son nom. En 1952, il décide de traverser l'Atlantique seul sur un de ces canots pour prouver qu'ils permettent réellement de survivre. de la folie, mais au moins cette fois-ci, c'est sa propre vie qu'il mettait en jeu (contrairement à sa dramatique expérience d'Etel qui coûta la vie à 9 personnes). le récit qu'il fit de cette expérience, Naufragé volontaire, est édifiant, de l'aventure maritime à l'état pur. Un livre qui m'a durablement changé.

Cette critique est extraite d'un dossier sur la littérature maritime paru sur le blog R2N2
Lien : https://romancerougenouvelle..
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