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Critique de palamede


Don Octavio habite un bidonville et vit de petits métiers obscurs, parmi eux, Octavio fait le ménage dans une église désaffectée, ancien lieu du miracle qui avait fait reculer la peste - introduite au Venezuela par un bateau en provenance de Trinidad le 20 août 1908 -, aujourd'hui repaire de voleurs de haut vol.

Un jour le chemin de l'homme au physique de colosse, qui ne sait ni lire ni écrire et devait quitter le monde sans descendance, croise celui de Venezuela, une femme élégante et distinguée, plus âgée que lui. Actrice, elle avait joué à Caracas des vaudevilles et des tragédies. Elle prit plaisir à se promener avec lui et à lui apprendre à lire. Une révélation pour Octavio : « Quand il parvint à lire une phrase entière sans hésiter, et qu'il ressentit l'émotion brutale de la comprendre, il fut envahi par le désir violent de renommer le monde depuis ses débuts. » Ainsi avec Venezuela, Octavio connaît le bonheur de lire et d'aimer, mais un événement va l'obliger à fuir - l'occasion pour lui de faire des rencontres et de découvrir son merveilleux pays.

Un très beau roman épique, plein de poésie et de lyrisme, qui, à travers le parcours d'un homme pauvre et illettré, raconte la réalité économique d'un pays qui a tout misé sur le pétrole, mais dont l'identité repose encore sur les croyances dans ses légendes et ses mythes fondateurs : « ... nous, les Vénézuéliens où que nous soyons, nous sommes toujours des enfants d’un mythe. ... Chaque peuple a sa plaie fondatrice : la nôtre est dans l’effondrement de notre histoire. Nous avons dû nous tourner vers le mythe pour la reconstruire. »
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