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Critique de Zephirine


Le roman débute avec l'histoire fondatrice, celle de la légende de Saint Paul du Limon. Là s'est élevée la première église qui abrite la statue de bois du Nazaréen en mémoire du miracle des citrons et de la fin de l'épidémie de peste.
C'est dans ce village du Venezuela que nait Octavio, paysan pauvre et analphabète, « au profil épais, aux cuisses solides, aux épaules puissantes... »
Octavio va rencontrer Venezuela, symbole de la femme libre, instruite et amoureuse. Ils vont devenir amants, elle va lui apprendre les subtilités de l'écriture.
Après un cambriolage raté au domicile de Venezuela, Octavio doit fuir. Sa fuite va se transformer en un voyage initiatique. Il découvre son pays et ceux qui l'habitent. Ses rencontrent tiennent parfois du merveilleux comme celle de l'hôte a qui il fait traverser le torrent en le portant sur son dos. On retrouve là la légende de Saint Christophe portant l'enfant Jésus.
Le voyage d'Octavio prendra fin à son retour au village qui l'a vu naitre, riche de tout ce temps passé à parcourir le pays. Là, tandis qu'il participe aux travaux de restauration de l'église, il va retrouver la statue du Nazaréen qui avait disparu et il va la restaurer avec patiente et passion. La statue va retrouver sa beauté originelle, ainsi la boucle est bouclée.
La chute, qui tient du fantastique, est surprenante.


Ce roman, fable onirique mêlant réalisme et merveilleux, sacré et profane, nous entraîne, à la suite de son personnage principal, Don Octavio, dans un récit d'apprentissage empli d'allégories.

J'ai été séduite par une écriture ciselée, fouillée, par la poésie qui se dégage d e l'ensemble.
On n'est jamais loin du conte, du merveilleux, le tout mêlé à une réalité sans concessions.
J'ai apprécié les descriptions de la nature, sa luxuriance qu'on retrouve jusque dans l'écriture. Un exemple : « Il s'enfonça sous un épais couvert. La pénombre paraissait à cet endroit comme une autre expression de la lumière. Il découvrit une ancienne construction laissée à l'abandon et un petit pré d'herbages où des ânes noirs venaient paître jusqu'au ventre.»
J'ai aimé la description presque charnelle de la matière, celle qui renvoie aux origines Il y a le bois qui ramène à la statue du nazaréen, et le minéral comme la pierre gravée d'une écriture ancienne.

Bien sûr, il faut aimer le style teinté de lyrisme.

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