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Critique de denisarnoud


Novembre 1915. Nous sommes dans la Marne, dans les tranchées, en première ligne. le sergent Philippe Moreau accueille le nouveau lieutenant : Guillaume de Kostrowitzky. Sang bleu apatride, l'homme fait sensation dans les tranchées. Il a quitté l'artillerie pour venir se colleter au combat, à l'avant.

Philippe ressent à la fois de l'attirance et de la méfiance pour cet homme cultivé qui semble passer son temps à écrire et à déclamer de la poésie. Philippe, lui, est fils de paysans, le seul de sa famille à avoir obtenu le baccalauréat. Il est dessinateur autodidacte.

« - Moreau ?
- Oui, mon lieutenant.
- Aimez-vous la poésie ?
Son regard d'azur s'éclaire.
- Oui, mon lieutenant.
- En lisez-vous ?
- J'essaie, mon lieutenant. Mais c'est pas facile. Parfois, je me dis qu'ici, la poésie on l'a au jour le jour.
- Qu'est-ce-que vous voulez dire par là ?
- Ben… Vu qu'on n'a pas trop le temps de vivre, on se retranche derrière chaque belle chose. Dans la nuit, quand les balles traçantes rayent la noirceur de la butte Du Mesnil, c'est beau. Elles portent la mort, légères et rapides. Une beauté définitive. Cinglante. On ne dirait pas que c'est réel. Les canonnades, quand on est dessous et qu'on lève les yeux, c'est comme des constellations à portée de main. On pourrait presque se saisir du ciel et de la galaxie.
-Surréaliste, non ?
- C'est un mot que je ne connais pas, mon lieutenant.
- Un mot que j'invente. Un esprit nouveau. Parce que je suis poète. Je suis Guillaume Apollinaire, mon nom de plume. »

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