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3.82/5 (sur 5956 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Rome , le 26/08/1880
Mort(e) à : Paris , le 09/11/1918
Biographie :

Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apollinary de Wąż-Kostrowicki, est un poète et écrivain naturalisé français (1916), né sujet polonais de l'Empire russe.

Né de père inconnu, d'une mère demi-mondaine, il finit par s'établir à Paris où il fait tous les métiers, y compris "nègre" pour des romans-feuilletons ! Sensible, vite amoureux, souvent déçu et éconduit, il devient le "Mal-Aimé" dont la Chanson retracera les déboires. L'une de ses égéries est la peintre célèbre, Marie Laurencin.

Il est considéré comme l'un des principaux poètes français du début du XXe siècle, avec des recueils comme : "Alcools" (1913), "Calligrammes" (1918), "Poèmes à Lou" (adressé à sa maîtresse, écrit en 1915 et publié en 1955), "Le Bestiaire ou Cortège d'Orphée" (1911).

Il écrit également des nouvelles ("Le Poète assassiné", 1916) et des romans érotiques ("Les Onze Mille Verges", 1907), ainsi que du théâtre ("Les Mamelles de Tirésias", 1917). Il pratique le calligramme (terme de son invention désignant ses poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classiques en vers et strophes).

Engagé dans la guerre de 14, il est gravement blessé (il s'appelle lui-même "le poète à la tête étoilée"-) mais c'est la grippe espagnole qui l'emporte au moment où, ironie, est signée l'armistice de 1918.

Il est le chantre de toutes les avant-gardes artistiques, notamment le cubisme, ami et complice des peintres de son époque, poète et théoricien de l'Esprit nouveau, et précurseur du surréalisme dont il a forgé le nom.

La tombe de Guillaume Apollinaire se trouve au cimetière du Père-Lachaise. Son nom est cité sur les plaques commémoratives du Panthéon de Paris dans la liste des écrivains ayant combattu pendant la première guerre mondiale.

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Dossier et informations sur cet auteur

Pourquoi lire Guillaume Apollinaire aujourd’hui ?



Considéré comme l’un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, Guillaume Apollinaire se place, par son oeuvre comme par sa personnalité, au carrefour des principales tendances esthétiques qui traversent son siècle. Ami des peintres, ce poète, romancier et critique d’art sensible à la nouveauté, incarne la transition qui s’est opérée dans la poésie française entre 1900 et 1920, du symbolisme au surréalisme.

Guillaume Apollinaris de Kosrtowizky,  naît à Rome le 26 août 1880, d’une mère polonaise et d’un père inconnu. Le secret de cette naissance pèse sur la vie du jeune homme, qui transforme en vertu créatrice cette incertitude qui l’habite dès la naissance. Quelques années plus tard, la mère de Guillaume décide de s’installer avec ses deux fils à Monaco, où les jeunes garçons font leurs études. Le jeune homme s’avère être un excellent élève qui s’intéresse déjà au dessin ainsi qu’à l’écriture. Tout comme dans sa poésie adulte et notamment ses célèbres calligrammes, Apollinaire adolescent ne sépare pas véritablement ces deux formes d’expression artistique et dessine tout en écrivant. Au lycée, il s’affirme par ailleurs dreyfusard et anarchiste, ce dont plusieurs poèmes de jeunesse témoignent. Très vite, l’étudiant développe un goût prononcé pour l’écriture journalistique et au lycée, il sait déjà qu’il en fera son métier. Pendant l’été 1899, Guillaume et son frère sont envoyés en pension dans une bourgade wallonne qui marque durablement l’imaginaire du futur poète, et dont il garde des souvenirs festifs et bucoliques. On retrouve notamment des emprunts au dialecte wallon dans son poème Marie, paru en 1912 ainsi que de nombreuses évocations du paysage belge dans plusieurs de ses écrits poétiques.


En 1901, le jeune poète s’installe en Allemagne afin d’y devenir précepteur. Cette année s’avère décisive dans l’élaboration de son univers poétique : séduit par la région, il l’est également par la gouvernante anglaise de son élève, Annie. Econduit par la jeunette, c’est profondément désemparé qu’il rentre en France l’année suivante. Marquante, cette triste expérience amoureuse provoque chez le jeune homme une forte poussée créatrice, teintée d’amertume, un thème qui ne le quittera quasiment plus. L`Hérésiarque et Compagnie, son premier conte, paraît cette année là, signé du pseudonyme Guillaume Apollinaire, inspiré du prénom de son grand-père paternel.

De retour à Paris, Apollinaire commence à fréquenter les milieux littéraires et picturaux, se liant notamment d’amitié avec Max Jacob et un certain Picasso. En 1903, avec quelques-uns de ses amis, il fonde sa première revue, Le Festin d’Esope, qui ne paraît que pendant une année. Têtu et surtout très amoureux, l’écrivain effectue à cette période deux voyages à Londres dans le but de reconquérir Annie. Malheureusement pour lui, après ces deux tentatives, la jeune femme préfère traverser l’Atlantique et rompre définitivement tout contact avec Guillaume, le laissant dans un profond désespoir. La chanson du mal-aimé, publiée en 1909, exprime le chagrin du poète, provoqué par cette mésaventure.

Pour qu’il oublie la gouvernante anglaise, il faut attendre 1907, année où Guillaume croise la route de Marie Laurencin. Cette rencontre provoque chez lui une véritable renaissance poétique, marquée par l’écriture de pièces comme Onirocritique, Le Brasier ou encore Les Fiançailles. C’est également l’année de parution de son premier livre illustré : L`Enchanteur pourrissant, suivi de `Les Mamelles de Tirésias.... Cette oeuvre de jeunesse constitue une composition à la fois lyrique et narrative qui mêle les thèmes fondateurs de la poésie d’Apollinaire, comme le temps, la vanité de l’amour ou la condition humaine, entre autres. Lancé, le jeune homme décide d’abandonner son emploi à la banque pour se consacrer entièrement à son art. 1910 est l’année du faste pour Apollinaire, devenu critique d’art pour la revue L’Intransigeant, pendant que son roman L`Hérésiarque et Compagnie, passe à quelques voix du Prix Goncourt. Préface de catalogues d’exposition, articles biographiques : c’est là que débute véritablement l’histoire publique de l’homme de lettres et bien qu’il ne soit technicien du domaine artistique, il pressent, avec quelques autres, l’évolution marquante que subit la peinture à cette époque.

La renommée d’Apollinaire se serait peut-être fait moins attendre s’il n’avait pas, en 1911, fait un détour par la prison de la Santé, inculpé pour recel. Mis hors de cause au bout d’une semaine, l’écrivain en sort bouleversé. Les malheurs ne survenant jamais seuls, Marie Laurencin l’abandonne quelques mois plus tard. Persuadé d’être maudit, l’écrivain quitte Arcueil où il vivait avec sa bien-aimée pour s’installer boulevard Saint-Germain, à Paris. Dès 1912, il apparaît comme le défenseur de l’avant-garde en peinture comme en poésie. Il publie l’année suivante son premier recueil de poésie : Alcools, ainsi qu’un ouvrage de critique d’art à propos du cubisme. Cette période de création intense est cependant perturbée par un événement majeur qui marque pour toujours la plume de l’écrivain : la guerre.

Volontaire, Apollinaire tente de s’engager dans l’armée française et entame une procédure de naturalisation en vue d’obtenir la nationalité française. En 1915, il se retrouve sur le front de Champagne et si la violence des combats avait pu entacher son lyrisme, sa situation ne l’empêche pas de s’éprendre de la jeune Louise de Coligny, surnommée Lou dans ses textes, qui lui accorde ses faveurs avant de très vite les lui reprendre. Malgré la relative brièveté de leur relation, une correspondance fournie naît de leur badinage, dont sont extraits les poèmes qui constituent aujourd’hui le recueil Poèmes à Lou. Si elle semble marginale, cette anecdote reflète pourtant l’état d’esprit de l’écrivain au combat. En effet, aucun de ses textes écrits pendant la guerre ne traduisent l’horreur du combat ; face à la violence, Apollinaire préfère se replonger dans l’enfance et rédiger des poèmes d’amour. Aussitôt célibataire, le poète, bien décidé à trouver l’âme soeur, débute une correspondance avec une jeune femme rencontrée dans le train quelques mois plus tôt, Madeleine Pagès. Très vite intimes, les deux amants se fiancent la même année. Si l’amour semble enfin au rendez-vous pour le poète maudit, la chance abandonne Apollinaire, qui, en mars 1916, est blessé à la tempe par un éclat d’obus, alors qu’il lisait dans sa tranchée. Une trépanation suivie d’une longue convalescence ont finalement raison de son mal, mais aussi de son attachement pour Madeleine, qu’il délaisse alors qu’il rentre du front.

A son retour, l’écrivain est célébré par la jeune génération de poètes parisiens, qui voient en lui en guide et dont certains se réclament même de sa poésie. Parmi eux, on trouve par exemple Blaise Cendrars, Jean Cocteau ou encore André Breton et Louis Aragon. A l’hiver, paraît Le poète assassiné. En 1917, Apollinaire emploie pour la première fois le terme de surréalisme, dans une de ses lettres à Paul Dermée, suivie par sa première production du genre nouvellement créé par l’écrivain :  Les mamelles de Tirésias. En 1918, il rencontre sa dernière compagne, Jacqueline Kolb, la “jolie rousse” nommée dans de nombreuses publications posthumes. Enfin heureux, l’écrivain voue corps et âme à l’écriture, qu’il pratique pour le ministère de la Guerre, auprès des Colonies, ainsi que pour plusieurs journaux. Son activité littéraire est plus intense que jamais, lorsque, six mois plus tard, la grippe espagnole, qui ravage l’Europe depuis des mois, l’emporte le 9 novembre 1918.

Fuite du temps, échec de l’amour, quête de soi : alors que les thèmes de sa poésie semblent être ceux d’un romantique, Apollinaire réussit à chambouler l’univers artistique de son époque, en élargissant conséquemment l’éventail des possibles pour les écrivains. Avec son goût du mot rare, son sens de l’incantation verbale, sa capacité à s’affranchir des cadres et sa vision quasi picturale des mots, Apollinaire apparaît comme l'un des précurseurs de la révolution littéraire de la première moitié du XXe siècle, la faisant entrer dans une nouvelle phase de modernité;




Le saviez-vous ?



• Guillaume Apollinaire a été poète et critique d'art, mais aussi conteur, essayiste et chroniqueur


• Son célèbre recueil Alcool aurait dû s’appeler Eau de vie


• L’écrivain a échoué au baccalauréat et ne s’est jamais représenté


• Il a été incarcéré à la prison de la Santé, accusé de complicité de vol


• S’il n’a pas inventé le concept du calligramme il est en revanche à l’origine du mot


• Dimitri Chostakovitch a mis six de ses poèmes en musique dans sa symphonie no 14


• A sa mort, Apollinaire laisse un opéra-bouffe, une pièce, un recueil de chroniques, un roman et un manuscrit, inachevés


• Picasso a été le témoin du dernier mariage du poète



Chronologie



25/08/1880 : Apollinaire naît à Rome

1887 : Sa famille s’installe à Monaco dans des conditions difficiles

1900 : Apollinaire déménage à Paris et vie de petits emplois

1903 : Il fonde sa propre revue Festin d’Esope et devient employé de banque

1906 : Il rédige Les onze mille Verges, publié l’année suivante

1908 : Apollinaire décide de vivre de sa plume et commence à se faire connaître en tant que critique d’art

1910 : Il publie L’Hérésiarque, qui manque de peu le prix Goncourt

1912 : Il écrit Le Pont Mirabeau et fonde une nouvelle revue, Les Soirées de Paris. Son recueil Alcools, sera publié l’année suivante  

1916 : Apollinaire est blessé au front et publie le Poète assassiné

9/11/1918 : L’écrivain est emporté par la grippe espagnole dont l’épidémie ravage l’Europe


Influences et héritiers



Doté d’une personnalité curieuse, Apollinaire s’intéresse à toutes les formes d’art, de la poésie au théâtre. Il est notamment l’un des acteurs de la découverte de l’Afrique comme monde artistique ou encore celui qui fait entrer le terme d’orphisme au dictionnaire de la peinture. Jeune, le poète se nourrit des textes des poètes symbolistes comme Stéphane Mallarmé ou Charles Baudelaire. Très vite, grâce à son éclectisme, Apollinaire révèle une forte originalité qui l’affranchit de toute école de pensée, et fait de lui l’un des précurseurs de la révolution littéraire du XXe siècle. En effet, la poésie d’Apollinaire n’est fondée sur aucune théorie, mais simplement sur un principe : la création doit provenir de l’imagination pour se rapprocher au plus près de la vie, mais surtout ne pas imiter la nature. L’écrivain, selon Apollinaire, fait finalement apparaître la nature selon son propre regard et ne doit pas chercher à la reproduire.

S’il s’est intéressé à plusieurs formes d’art et a pu travailler à l’évolution théorique de certaines d’entre elles, l’un de ses principaux apports demeure celui de la définition du surréalisme, terme qu’il nomme pour la première fois dans son roman Les mamelles de Tirésias, en 1917. Ce mouvement littéraire élargit de façon conséquente l’éventail des procédés créatifs des écrivains, leur permettant par exemple de considérer l’inconscient ou le rêve comme source légitime d’inspiration. Attention, cette idée du surréalisme est bien éloignée de celle qu’en propose André Breton, en 1924, dans son Manifestes du surréalisme et leurs différends à ce sujet aboutissent à une scission entre les deux écoles.

Apollinaire a fait entrer un second terme au dictionnaire littéraire de son époque : le calligramme. Bien qu’il ne soit pas l’inventeur du concept, c’est en effet bien lui qui nomme pour la première fois ces poèmes dont la disposition graphique forme un dessin en rapport avec le sujet du texte.

Poète mélancolique, Guillaume Apollinaire a véritablement chamboulé le monde artistique et notamment celui de la littérature, grâce à ses apports théoriques ainsi qu’à sa conception très novatrice de la poésie.




Ils ont dit de Guillaume Apollinaire



Dan Franck : “Jusqu’à la guerre, les peintres de la Ruche ne croisaient pas leurs couleurs avec celles des artistes du Bateau-Lavoir. Un fleuve séparait les deux mondes. Quand la bande de Picasso traversait la Seine, c’était surtout pour rencontrer des hommes de plume amis de Guillaume Apollinaire. Car Montparnasse bruissait du murmure des poètes. Les rimailleurs étaient toujours les rois de l’endroit, et les gribouilleurs encore à leurs basques.”


Tristan Tzara : “Pour ce poète la vie est un jeu tournant et sérieux de farces, de tristesse, de bonhomie, de naïveté, de modernisme tour à tour. Le doigt visse dans tous les chairs jusqu'à l'intérieur qui crie et vibre, où il devient fleur et rit.”

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Le pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure
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Guillaume Apollinaire
J'ai tout donné au soleil, tout, sauf mon ombre.
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Signe

Je suis soumis au Chef du Signe de l’Automne
Partant j’aime les fruits je déteste les fleurs
Je regrette chacun des baisers que je donne
Tel un noyer gaulé dit au vent ses douleurs
Mon Automne éternelle ô ma saison mentale
Les mains des amantes d’antan jonchent ton sol
Une épouse me suit c’est mon ombre fatale
Les colombes ce soir prennent leur dernier vol
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Ta bouche me disait
Des mots de damnation si pervers et si tendres
Que je me demande ô mon âme blessée
Comment j’ai pu alors sans mourir les entendre
O mots si doux si forts que quand j’y pense il me semble
Que je les touche
Et que s’ouvre encore la porte de ta bouche
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Guillaume Apollinaire
Le rêve est la meilleure chose qui soit au monde car c'est grâce à lui que nous avançons dans le réel.
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Saltimbanques (A Louis Dumur)

Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises

Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe

Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des cerceaux dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage
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Nuit rhénane

Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d'un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leurs pieds

Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n'entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées

Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été

Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire
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L'Adieu

J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
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J'écoute les bruits de la ville
Et prisonnier sans horizon
Je ne vois rien qu'un ciel hostile
Et les murs nus de ma prison

Le jour s'en va voici que brûle
Une lampe dans la prison
Nous sommes seuls dans ma cellule
Belle clarté Chère raison
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Guillaume Apollinaire
Mai

Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s’éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains ?

Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j’ai tant aimée
Les pétales flétris sont comme ses paupières

Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s’éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régiment

Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes
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