>
Critique de Eclice
Cet ouvrage de Bérengère Bonte permet de découvrir le parcours d'Edouard Philippe et de comprendre un peu mieux l'homme politique. Un peu. Parce que le portrait dressé laisse apparaître un homme complexe et paradoxal.
L'ouvrage s'appuie sur un centaine d'entretiens : témoignent des proches, des très proches, des adversaires politiques, des personnes rencontrées au fil de ses parcours scolaire, professionnel, politique, en Normandie ou à Paris. Les passages les plus précieux étant ceux d'Edouard Philippe qui s'est à plusieurs reprises entretenu avec l'auteur, laquelle a par ailleurs eu accès à un certain nombre d'archives le concernant.
Le lecteur traverse d'abord les années 70 et 80 et se promène entre Rouen, Le Havre, Bonn et Paris. On approche la figure intimidante et touchante du père, les aînés qui deviennent des mentors et ces premiers amis qui le seront pour la vie. On décèle des expériences (être fils d'un proviseur à l'écart des ambassadeurs, être le fils d'un homme atteint par la maladie, ne pas avoir les codes de la bonne société parisienne…) qui seront de surpuissants moteurs pour les années à venir. Les trente années suivantes sont elles aussi détaillées : on y voit Edouard Philippe devenir une machine de guerre fascinée et happée par la vie politique. Son intelligence, sa vivacité, sa résistance, sa réflexion, sa détermination en font un être extra-ordinaire. L'auteur laisse toutefois entrevoir, sous l'image lisse de l'homme à qui tout réussit ou presque, des traits forts paradoxaux : un homme très ouvert mais sensiblement macho, un homme qui respecte scrupuleusement le droit mais s'exonère de déclarer clairement son patrimoine et place l'amitié au-dessus de tout, un homme terriblement loyal et volontiers opportuniste, conventionnel tant que la convention lui convient… Bref, un sioux !
L'ouvrage s'appuie sur un centaine d'entretiens : témoignent des proches, des très proches, des adversaires politiques, des personnes rencontrées au fil de ses parcours scolaire, professionnel, politique, en Normandie ou à Paris. Les passages les plus précieux étant ceux d'Edouard Philippe qui s'est à plusieurs reprises entretenu avec l'auteur, laquelle a par ailleurs eu accès à un certain nombre d'archives le concernant.
Le lecteur traverse d'abord les années 70 et 80 et se promène entre Rouen, Le Havre, Bonn et Paris. On approche la figure intimidante et touchante du père, les aînés qui deviennent des mentors et ces premiers amis qui le seront pour la vie. On décèle des expériences (être fils d'un proviseur à l'écart des ambassadeurs, être le fils d'un homme atteint par la maladie, ne pas avoir les codes de la bonne société parisienne…) qui seront de surpuissants moteurs pour les années à venir. Les trente années suivantes sont elles aussi détaillées : on y voit Edouard Philippe devenir une machine de guerre fascinée et happée par la vie politique. Son intelligence, sa vivacité, sa résistance, sa réflexion, sa détermination en font un être extra-ordinaire. L'auteur laisse toutefois entrevoir, sous l'image lisse de l'homme à qui tout réussit ou presque, des traits forts paradoxaux : un homme très ouvert mais sensiblement macho, un homme qui respecte scrupuleusement le droit mais s'exonère de déclarer clairement son patrimoine et place l'amitié au-dessus de tout, un homme terriblement loyal et volontiers opportuniste, conventionnel tant que la convention lui convient… Bref, un sioux !
