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Critique de virginie-musarde


Il en a de la colère, le chanteur de Trust ! Les images de ces gamins syriens exilés, ça le mine, ça l'empêche de dormir. Alors, il va aller voir au Liban, bouger de son canapé, rendre compte de la folie du monde et de la guerre.
Il écrit bien, Bernie, il trouve les mots justes pour raconter l'horreur, l'insalubrité, le manque de pain mais aussi l'espoir, l'enfance. Il y a du verlan, de l'argot, il faut parfois s'arrêter sur un mot, resituer le contexte. Mais ça coule, c'est de l'indignation sincère, de celle qui prend aux tripes, qui montre qu'on est encore un être humain, qu'on ne comprend pas tout ce qui agite les politiques, qu'on n'aime pas les magouilles des ONG dont les cadres sont surpayés, à ne rien foutre, et bien loin des zones de misère...
Pourtant.
Avec le recul, c'est bien de s'offusquer, c'est honorable de défendre des gamins victimes collatérales des guerres idiotes qui secouent le Proche-Orient et redistribuent sans cesse les cartes d'un monde qui fout le camp.
Finalement, est-ce qu'il ne s'agit pas de se donner bonne conscience ? De rester dans son canapé, à râler que rien ne tourne rond et que c'est la faute à Machin ? De s'en prendre à BHL mais de faire comme lui, profiter des médias ?
On en parle de l'accueil des migrants en France ? des "bien-pensants" et des "yakafokon" qui n'ouvrent leurs portes que quand les caméras sont pointées sur eux ?
Parce que Bernie, il est rentré chez lui, et depuis, les syriens sont toujours dans la merde et attendent que les gens leur portent secours, vraiment.
Pas question de lui jeter la pierre, on fait ce qu'on peut, et puis ce bouquin permet au moins d'ouvrir les yeux...
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