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Critique de Bookycooky


Beyoglu est un vieux quartier d'Istanbul,au coeur d'une ville-monde cosmopolite , carrefour des diasporas.
Le narrateur, originaire d'Istanbul est venu à Paris à l'âge de onze ans,suite à l'exil de son père,écrivain turc. Il est chercheur ,quinquagénaire et vit à Londres. Insomniaque, abandonné par sa femme, ayant peu de contacte avec son fils, il végète dans son appartement,noyant son spleen entre ecstasy et visite chez son psychothérapeute.La mort de son père et une affaire de manuscrit qu'il pense être entre les mains de sa mère,partie à Istanbul, va l'obliger à la suivre....
Dans ce livre ,Boratav s'est inspiré de la vie de son grand-père Nail Pertev Boratav ( dans le livre le père du narrateur et portant le même prénom),un éminent écrivain,chercheur et spécialiste en littérature populaire et folklore turc ,qui accusé de propagande communiste ,sera jugé et acquitté en 1948 ,mais forcé à l'exile en 1952 à Paris.
Le narrateur alterne son enfance à Istanbul dans les années 50, entre un père en voyage et une mère absente,enseignante dans une autre ville, avec sa vie d'adulte insomniaque cinquante ans plus tard à Londres et son périple dans sa ville natale.Un périple à travers un univers devenu étranger,où les fantômes du passé semblent peu à peu resurgirent,même si ils sont très loin de ceux fantasmés de son enfance.
Même si Boratav n'est ni né, ni n'a vécu à Istanbul,n'y ayant passé que quelques mois, même s'il prend beaucoup de liberté,il donne une image assez réaliste de cette ville complexe,aux multiples visages,aussi bien années 50,qu'années 2000, que je trouve réussi.
J'ai bien aimé sa prose en générale , ses passages de l'enfance laissée aux bons soins de la grand-mère paternelle,l'oncle et la tante,un peu moins aimé son spleen à Londres et ses déambulations à Istanbul ,que j'ai trouvé un tantinet long.
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