AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de camati


Je remercie Babelio et les éditions Antidata de m'avoir permis de découvrir ce petit livre de 56 pages, publié en 2007, composé de deux nouvelles inspirées de faits réels. La première partie « Protégeons les hérissons » comporte dix chapitres, la seconde « Jeunesse de plomb » en compte onze, numérotés par ordre décroissant de 10 à 0, comme s'il s'agissait d'un compte à rebours. L'image de couverture est intrigante : sur fond rouge (couleur du sang), un revolver avec des pics de hérisson, comme une tête de punk! le titre est tout aussi intrigant et déjà l'imagination du lecteur galope.
J'avais déjà lu « Accident » d'Olivier Bordaçarre, postérieur à celui-ci, et je l'avais aimé. J'étais donc curieuse.
Chaque petit récit est écrit à la première personne, un monologue en direct de l'action, généralement non dénué d'humour, ce qui est d'autant plus surprenant que le narrateur va mourir. En effet deux jeunes femmes sèment la mort sur leur passage. Parmi les victimes, des hommes, des femmes, des policiers, un pompiste, et même un chien et …. un hérisson !
Le style d'écriture varie avec le narrateur : cela peut-être une description froide des faits tel un rapport de police, ou un langage très populaire, ou encore la loufoquerie du chien ou du hérisson qui racontent leur mort imminente. Ces monologues mériteraient davantage, à mon avis, d'être écoutés plutôt que lus, comme du théâtre en quelque sorte, de par leur registre et leur ponctuation. Ils vont crescendo, dits sur un ton plutôt humoristique au début, puis on sent venir la tragédie que je ne dévoilerai pas ici.
La seconde partie, numérotée donc par ordre décroissant, telle une caméra dont on rembobinerait le film, nous fait remonter le temps. Cette nouvelle commence donc par la fin puis nous indique comment les faits se sont enchaînés, comment des routes se sont malheureusement croisées, et comment les deux protagonistes en sont arrivés là. Des points communs donc avec la première partie, puisque le « fait divers » de la seconde a servi de base à la première.
Je suppose que ce livre est une tentative d'explication de comment on peut en arriver à commettre un (ou des) crime(s). Pas une excuse, une piste d'explication ou de réflexion.
J'ai préféré « Accident », mais ce petit livre a le mérite de l'originalité et est intéressant, sans m'avoir captivée.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}