AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Siabelle


C'est mon premier livre de Pierre Bordage. Il est spectaculaire à mes yeux. Je suis transportée. Je suis ravie par cette lecture majestueuse. J’ai découvert cet auteur par «Masa». C’est grâce à sa belle critique que je suis restée intriguée. Je pars donc à la découverte d’un nouvel auteur et je ressens un coup de cœur instantané…

Pierre Bordage est un auteur français, dans le domaine de la science-fiction. Je suis impressionnée par les belles couvertures de ses livres. Elles sont magnifiques, grandioses tout comme l’image du livre le «Feu de Dieu». Je suis contente d’apprendre qu’il a reçu le Grand Prix de l’imaginaire et le Prix Verlanger en 1994 pour sa trilogie «Les Guerriers du silence». C’est aussi par cette trilogie qui s’est fait connaître et il a récolté autant de succès. Quand tu regardes sa fiche, tu vois qu’il n’en est pas à ses premiers romans et qu’il est polyvalent. De plus, j’apprends que sa thématique est orientée par le côté humaniste, il s’intéresse ainsi à la spiritualité. Je découvre son combat contre le fanatisme et le pouvoir politico-religieux. J’aime bien comprendre la thématique de l’auteur car ça t’amène un autre regard.

Dès le départ, il faut savoir que Franx est un scientifique. Il craint toujours que la fin du monde peut arriver. Pour protéger sa famille, il crée le «Feu de Dieu». C’est un bunker capable d’héberger une dizaine de personnes. Il organise tout pour qu’il ne manque de rien. Franx doit quitter le nid familial pour une urgence à l’extérieure. Il laisse donc sa femme, Alice avec ses enfants au «Feu de Dieu». Tout d’un coup, la catastrophe survient. Personne ne pouvait prévoir qu’il était pour avoir un bouleversement planétaire. Franx est loin de son domicile et il a peur pour sa famille. Il essaie par tous les moyens d’aller les rejoindre mais il a une grande route à faire. Il n’a pas juste peur pour leur survie mais il appréhende un certain parasite. Le temps est compté, va-t-il y arrivé ?

Je crois que l’histoire comprend deux parties. Quand la tempête arrive, le récit se divise. D’un côté, tu vois Franx, qui survit à la tempête. Tu suis son parcours, tu perçois ses pensées. Il doit survivre pour aller retrouver sa famille. D’un autre côté, tu aperçois Alice qui se retrouve seule avec ses enfants : Zoé et Théo. Elle doit composer avec la nouvelle situation et elle doit toujours se méfier du parasite : Jim.

Dans ce récit, ce qui me séduit, c’est que Pierre Bordage exploite bien sa force d’écriture, il sait bien détailler les lieux et il donne une vie propre à tous les personnages. Il gère bien sa grande force. Tout au long du parcours, on sent la température changer, on voit l’évolution des personnages et on constate qu’il y a une remise en question. Tu sens aussi Franx, dans ses moments de réflexions. Il y a cette citation qui le démontre bien :

On constate dans ce roman, que les thèmes comme l’apocalypse, le changement planétaire, la survie, l’instinct et le danger sont abordés. On exploite aussi l'esprit familial, la fraternité et l'amitié. Au cours de l’aventure, il y a des éléments surprises qui se rajoutent. J’inclus donc cette citation qui le représente :

Je découvre aussi dans son écriture, des belles phrases, à lire, à déguster. Pour les yeux, on ressent ce parfum magique, il s’y dégage une dose mystérieuse avec une lueur irréelle. Je mets, donc, ici, quelques-unes de ses poses qui font du bien à l’âme :
- «Aucun autre bruit ne résonnait que le grésillement des flocons de cendres et les mugissements du vent, et cette impression de paix, de silence, soulignait la splendeur du jaillissement de lave.»
- «Le destin, par l’un de ces détours ironiques dont il avait le secret, l’avait entraîné loin du Feu de Dieu juste avant le grand bouleversement.»
- «Le vent se glissait sous les diverses couches de ses vêtements et semait sur sa peau des baisers glacés.»
- «Elle lui adressait l’un de ces merveilleux sourire qui avaient le don de désamorcer instantanément les humeurs et les colères les plus noires.»

Quand tu avances dans l’histoire, tu n’es plus capable de lâcher ton livre. Il y a cette brume qui flotte, il émane une ambiance menaçante. Tu fais parfois le saut et ton cœur débat. Tout le monde, même les espèces, veulent sauver leurs peaux. Tu es toujours sur le qui-vive. Je me suis crue par moment dans un univers à la James Herbert : «Les Rats» et «Fog». Je rajoute cette description qui me plait :

À travers cette longue route, je ne me suis jamais lassée de cette aventure ardue. On retrouve un autre monde, on aperçoit des endroits lamentables et effrayants. On y croise des personnages secondaires qu’on regarde avec sympathies ou effrois. Dans ce lot de personnages, il y en a un qui me marque. Il s’appelle Milou. Il ne ressemble pas du tout au Milou qu’on connait dans Tintin. Il y a aussi un passage qui ressemble un peu à du Graham Masterton, du livre «Le rituel de chair.» C'est un livre où l'action est permanente et la crainte est toujours présente. Par-dessus tout, on se pose toujours la question : «Est-ce que nos héros vont s’en sortir ?»

Pour terminer, je suis triste de finir le «Feu de Dieu». Je m’y sentais à l’aise, c’était comme si c’était ma famille. Je m’y suis vue. C’est un incontournable pour moi, c’est un coup de foudre. Je ne me suis pas trompée, c’est une belle découverte. Il n’y aucune longueur, ça se lit comme du bon vin. J’ai relevé le défi, ma critique est déposée. La lecture est aussi un beau partage. Pierre Bordage, m’a touchée aussi, quand il rend hommage à Anne Franck, dans son livre. C’est un bel honneur pour elle. Je me suis surprise à la fin de chanter, de fredonner : «Les cauchemars se dispersent d’un seul coup, comme si les âmes se mettent à briller, à chanter»… et mon esprit est comblé par une lecture envoûtante et prenante....


P.S : Il y a aussi la critique de Gruz et de Finitysend !

Commenter  J’apprécie          279



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}