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Critique de frandj


F. Bordes fut un préhistorien de haut niveau décédé en 1981. Sous le pseudonyme de Francis Carsac, il a publié plusieurs romans de science-fiction. "Ceux de nulle part" (1954) est peut-être son meilleur liivre. Il relève du genre "space opera".

Voici son sujet: le narrateur, un médecin français prénommé Clair, rencontre par hasard des extra-terrestres, les Hiss. Ceux-ci, humanoïdes à peau verte, télépathes, ont un niveau incomparablement supérieur à celui des Terriens sur le plan technique; ils voyagent à travers les galaxies pour nouer des contacts avec d'autres civilisations pacifiques. Comme la guerre n'a pas été éradiquée sur notre planète, les Hiss acceptent seulement que Clair les accompagne dans leur retour sur leur lointaine planète. Hébergé par Souilik, qui devient son ami, il y découvre une culture entièrement différente de la nôtre. Il apprend aussi que les Hiss sont à la tête d'une immense alliance qui lutte presque sans espoir contre les Misliks, des êtres métalliques redoutables capables d'éteindre les étoiles. Mais une ancienne prophétie a promis que les êtres à sang rouge, seuls, pourront résister à ces implacables ennemis. de fait, le Terrien est invulnérable face au rayonnement mislik. Il partage ce pouvoir avec d'autres humanoïdes récemment découverts dans la nébuleuse d'Andromède, les Sinzus.

Il s'ensuit de palpitantes aventures, où Clair joue un rôle central dans l'implacable guerre imposée par les Misliks. Evidemment, je laisse au lecteur le plaisir de les découvrir. On se trouve vite plongé dans un monde passionnant, qui finit par paraitre non seulement crédible, mais même aussi "vrai" que notre bonne vieille Terre. Les personnages principaux, Hiss et Sinzus, sont bien campés et attachants. Mais c'est surtout le narrateur, hardi mais sans orgueil, qui capte toute notre sympathie. Les adeptes de la science-fiction, adolescents mais aussi adultes, devraient adorer ce roman agréablement "naïf".
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