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Critique de berni_29


Je me souviens du soir où je suis entré dans cette librairie de seconde main à la recherche de Fictions, de Jorge Luis Borges.
Le libraire m'a proposé cette version de la Pléiade ou figurait le titre tant recherché. C'est vraiment une très bonne occasion, m'a-t-il dit, je vous le fais à 40 Euros. J'ai ouvert l'exemplaire, fasciné. Regardez, a-t-il ajouté, ici l'ancien propriétaire a souligné des paragraphes au crayon gris qu'il a jugé importants. Cela vous guidera dans une lecture qui n'est pas facile. Il regagna son comptoir, tandis qu'un autre client que je n'avais pas encore remarqué dans la boutique s'approcha de moi. Silhouette sombre, austère, presque inquiétante... Seul détail particulier qui contrastait avec la pénombre du soir, il portait une cravate d'un jaune criant. C'est ainsi qu'il m'est apparu me dominant de toute sa personne... Il a raison, a-t-il confié, cette lecture sera exigeante. Mais je vous encourage à ne rien lâcher, soyez patient et persévérant. Ce livre est essentiel dans la littérature universelle, vous avez une chance inouïe. Mes yeux ébahis ont vagabondé du livre à cet homme. Il a tenté de me rassurer en sortant de la poche intérieure de son imperméable une carte de visite. Tenez, je suis à votre disposition, n'hésitez pas à m'appeler si ce texte vous résiste ou si vous souhaitez prolonger cet échange, ce sera avec plaisir. L'homme esquissa un sourire discret, un peu froid et crispé. Tandis que je scrutais la carte de visite, je ne m'aperçus pas qu'il avait déjà disparu du décor.
Le libraire était en train de fermer la boutique et m'incita à rejoindre le comptoir pour régler mon achat.
Plus tard, chez moi, j'ai regardé de près la carte de visite où figurait un numéro de téléphone sous un seul nom énigmatique : Monsieur Cervantès.
J'ai appelé mon amie, ma meilleure amie, celle que je surnommais affectueusement Jimmie Criquette, car elle était ma bonne conscience. Je lui ai dit que j'avais trouvé enfin le fameux livre tant convoité. Elle m'a juste dit : Prends soin de toi, Berni.
Dès le soir même, habité par un désir effréné, j'entrai dans la lecture de la première nouvelle, - Tlön, Uqar, Orbis Tertius, avec un sentiment de jubilation. Auparavant, mes doigts venaient de balayer rapidement les pages du recueil comme un survol rapide, une reconnaissance du territoire avant de m'y engouffrer. Ces paragraphes soulignés, entourés au crayon gris, devant lesquels figurait un petit signe dans la marge, - ici un triangle ou un rond, là un petit carré, n'en finissaient pas de m'intriguer... Malgré mon enthousiasme, le texte me résista totalement.
Plusieurs jours s'écoulèrent. Je passais des nuits blanches à lire, relire certains des premiers récits, sortes de faux comptes-rendus sur de faux livres qui me demeuraient totalement hermétiques, puis à découvrir d'autres nouvelles plus faciles d'accès, je découvrais leurs méandres, leurs chemins qui bifurquaient dans les pages et dans mon esprit, leurs apparences de fragments bizarres, de fractales vertigineuses où je me perdais, où je m'épuisais à toute force. J'avais l'impression que le texte servait de métaphores à quelque chose qui m'échappait totalement.
Jimmie Criquette m'avait donné rendez-vous au bar le miracle secret, un endroit sympa où nous aimions nous retrouver. Tu as l'air épuisé, m'a-t-elle dit, tu es sûr que cette lecture te convient ? Oui, je veux comprendre, ai-je répondu. Tu as l'air d'avoir maigri, remarque cela te va bien. Il est vrai que ce n'est pas une lecture facile, ai-je fini par avouer. En plus, il n'y a aucun personnage féminin. Elle a pris un ton ironique. Alors là mon pauvre, tu dois souffrir le martyr. Tu vas y laisser ta santé. Puis elle a ajouté d'un air dépité : Et notre amitié aussi. On ne se voit plus... Je veux comprendre ce que veut me dire ce livre, ai-je répondu. Tu connais le droit de ne pas finir un livre ? a-t-elle dit. C'est Daniel Pennac qui le dit. Oui et il dit aussi : le droit de relire, ai-je rétorqué. Enfin, j'ai ajouté comme argument ultime : tu comprends, je suis engagé dans une lecture commune avec d'autres lecteurs de Babelio, je ne peux pas abandonner...
J'ai alors appelé le soir-même Monsieur Cervantès. Il m'a invité à le rejoindre aussitôt chez lui, m'a donné le code d'accès du digicode pour entrer dans l'immeuble : dhcmrlchtdj. Il portait encore cette étrange cravate jaune. Il m'a fait entrer dans son appartement où il y avait si peu de lumière, m'invitant à m'asseoir dans le salon où il était en train de jouer une partie d'échecs, seul. Dans les échecs, il y a une infinité de combinaisons, m'a-t-il confié. le hasard tient à si peu de choses entre nos pauvres mains... C'est un peu comme les destins des personnages de ce livre qui se fracassent contre un temps insaisissable. Mais, au fait, parlons un peu de ce livre justement, qu'en avez-vous ressenti ?
Il m'a laissé parler, délivrer mes premières impressions. Je l'ai senti tout de suite agacé, comme vexé presque. Vous vous attendiez à quoi ? À découvrir une bonne histoire, une de plus, vite lue, vite oubliée ? Vous savez, le plaisir de lecture ne tient pas toujours à cette joie de se raconter une bonne histoire, ni celui du plaisir littéraire de la phrase ciselée qui sonne bien à l'oreille... Mais, c'est peut-être le vertige qui compte le plus, comment il est créé et comment il nous parvient. Vous avez une approche trop cérébrale de Borges et de ce livre, Fictions. Tant que vous n'aurez pas rencontré, connu, éprouvé ce vertige de manière physique, il vous sera difficile voire impossible d'entrer dans ce livre et de l'aimer.
Il s'est levé, s'est approché de moi, essayant d'esquisser un sourire, avant de me raccompagner jusqu'à la porte de son appartement. Souhaiteriez-vous vivre une expérience à la manière de Borges ? Je vous en offre une dès demain, qui pourrait être inouïe, peut-être inoubliable pour vous. Nous l'appellerons : vertige. Munissez-vous de votre exemplaire de la Pléiade et retrouvons-nous demain matin dès 8h devant la porte de mon domicile. »
Le lendemain matin, nous avons roulé à bord de sa Bentley vers l'océan, la pointe Saint-Mathieu. Nous nous sommes approchés de la falaise, au pied de l'ancienne abbaye en ruine. Il m'a demandé de me tenir dos à la mer, d'ouvrir le livre sur la première nouvelle, celle qui s'intitulait Tlön, Ubqar, Orbis Tertius et de lire à haute voix au hasard, peut-être un des multiples paragraphes que le précédent propriétaire de l'exemplaire avait entouré au crayon gris. Alors je me suis mis à lire.
« Une des écoles de Tlön en arrive à nier le temps ; elle raisonne ainsi : le présent est indéfini, le futur n'a de réalité qu'en tant qu'espoir présent, le passé n'a de réalité qu'en tant que souvenir présent. »
« Haussez votre voix je vous prie, elle doit couvrir le bruit de la mer », a-t-il dit en avançant vers moi, son bras tendu vers mon torse, sa main me poussant à reculer.
« Une autre école déclare que tout le temps est déjà révolu et que notre vie est à peine le souvenir ou le reflet crépusculaire, et sans doute faussé et mutilé, d'un processus irrécupérable. »
Plus fort, je ne vous entends pas. J'ai continué de reculer devant ses pas intimidants. J'ai élevé un peu plus la voix. le vent balayait les pages du livre que j'avais du mal à tenir, tandis qu'au loin, au-dessus de l'abbaye, le cri inconsolable des oiseaux déchirait le ciel.
« Une autre, que l'histoire de l'univers – et dans celle-ci nos vies et le plus ténu détail de nos vies – est le texte que produit un dieu subalterne pour s'entendre avec un démon. »
Il s'est approché encore plus près de moi, menaçant, faisant ce geste pressant, m'invitant à la fois à élever la voix et à continuer de reculer. J'entendais derrière moi le bruit oppressant de la mer.
« Une autre, que l'univers est comparable à ces cryptographies dans lesquelles tous les symboles n'ont pas la même valeur et que seul est vrai ce qui arrive toutes les trois cents nuits. »
Mon pied a trébuché sur des cailloux glissants. Mes yeux ont alors rencontré le vide en bas, comme un gouffre abyssal et mon esprit s'est mis à tourner, à vriller en proie au vertige. J'avais l'impression d'être James Stewart dans Vertigo. Il m'a retenu au dernier moment en agrippant ses immenses bras sur mes épaules, juste avant que mes pas ne finissent par céder pour de bon. Je me suis retrouvé littéralement englouti dans ses bras, je lui en étais infiniment reconnaissant, même si j'aurais préféré être serré dans ceux de Kim Novak, enfin celle de la période où elle tourna le film d'Hitchcock... Il fallait bien que je compense par mon imaginaire l'absence de personnages féminins dans ce livre. Alors il a simplement répondu, scellant la fin du paragraphe qu'il semblait connaître par coeur : « Une autre, que pendant que nous dormons ici, nous sommes éveillés ailleurs et qu'ainsi chaque homme est deux hommes. »
Demain soir, je vous entraîne vers une deuxième expérience de lecture de Borges. Nous l'appellerons cette fois : immersion. Deuxième ? Il avait dit deuxième. Pas seconde. Je décidai de ne pas téléphoner à Jimmy Criquette même si l'envie m'en démangeait.
Le lendemain, c'était donc le soir, les rues de la ville étaient bondées à cette heure-là. Il m'a invité à le suivre dans les méandres d'un quartier perdu. Il avait un trousseau de clef qu'il a brandi sous mes yeux. Les clefs ! Les clefs ! C'est bien cela que vous recherchez dans cette lecture ? Visiblement il se moquait de moi de manière délectable.
Cela vous tenterait-t-il de visiter une bibliothèque ? Pas n'importe laquelle... La plus fantastique des bibliothèques que vous n'ayez jamais vue ou même imaginée ? Nous sommes parvenus devant une porte métallique qui paraissait ordinaire. Il a introduit une clef dans la serrure. La porte s'est ouverte, il m'a fait entrer dans un corridor noir, tandis qu'il se préoccupait d'allumer toutes les lumières du lieu. Faites-vous plaisir, me dit-il juste avant de quitter le lieu. Ici ce sont des milliers de livres, non pas ceux de Borges, mais ceux qui ont inspiré Borges et ceux qui ont été inspirés par Borges, j'espère que dans cette immensité labyrinthique vous apprécierez cette autre forme de vertige que peut vous inspirer notre ami commun...
Je n'ai pas eu le temps de me retourner, Monsieur Cervantès était déjà parti, m'enfermant à double-tour dans le sacrosaint lieu. Il ne me restait plus qu'à entamer la visite... Je ne m'attendais pas à découvrir un tel univers, même si je voyais bien qu'il ressemblait de très près à celui décrit dans La bibliothèque de Babel. J'avançais, je découvrais des galeries construites de manière hexagonale avec des étages, des rayonnages, je découvrais ici un monde que je croyais déployé à l'infini. Je me trompais certainement.
Bien sûr mon premier geste fut d'aller vers les livres. Je découvrais les ouvrages de philosophes tels que Leibniz , Diderot, Schopenhauer, Albert Camus, mais aussi d'autres auteurs tels que bien sûr Miguel de Cervantes, mais aussi Gustave Flaubert, Shakespeare, Edgar Allan Poe, Homère... Les poètes n'étaient pas en reste, Arthur Rimbaud, Paul Valery... Je découvrais des livres qui me parlaient : Les mille et une nuits, La Maison des feuilles... Il y avait même ici les textes d'un certain Bouffanges. D'autres noms m'étaient totalement inconnus. Ils étaient tout aussi nombreux.
Je me suis demandé s'il y avait ici un livre, un seul dans lequel je me reconnaîtrais dans mes pérégrinations actuelles. Ils étaient peut-être finalement tous là...
« Dans le corridor il y a une glace, qui double fidèlement les apparences. Les hommes en tirent la conclusion que la Bibliothèque n'est pas infinie , si elle l'était réellement, à quoi bon cette duplication illusoire ? Pour ma part, je préfère rêver que ces surfaces polies sont là pour figurer l'infini et pour le promettre... »
Je me suis vu tourner à l'infini dans ces fractales hexagonales où le chemin semblait le même et les livres totalement différents. J'avais l'impression de m'égarer jusqu'au moment où j'ai découvert cet escalier en colimaçon que j'ai décidé d'emprunter, ou plutôt n'est-ce pas lui qui a décidé que je l'emprunterais, un peu comme les livres dont on croit faire le choix de les lire... L'escalier donnait cette impression arrogante d'être lui aussi infini, non plus cette fois vers un gouffre abyssal mais vers un ciel tout aussi vertigineux et angoissant, paraissant sans limite où je ne distinguais pas le couvercle qui aurait su se poser dessus et me rassurer. Au cours de son ascension, j'ai été pris de nouveau par un terrifiant vertige. Je voyais les livres tourner autour de moi dans un tourbillon insaisissable. Au fur et à mesure de cette ascension laborieuse et en même temps envoûtante, je devinais que quelqu'un m'attendait là-haut. Une fois le palier atteint, j'ai découvert Monsieur Cervantès tranquillement installé devant un jeu d'échecs. À ses pieds gisait une peau de tigre qui m'a fait froid dans le dos. Monsieur Cervantès n'a pas daigné lever le regard vers moi. Impressionnant, n'est-ce pas ? Je ne savais pas s'il évoquait les livres, la partie d'échecs entamée ou bien l'escalier. Ou peut-être que l'ensemble était un tout indivisible désormais pour moi... Il m'a simplement donné rendez-vous dès le lendemain matin pour un ultime voyage, une nouvelle expérience. Nous l'appellerons cette fois-ci : labyrinthe, dit-il sereinement. Je passerai vous prendre chez vous...
Nous avons roulé longtemps jusqu'à l'océan. Nous avons emprunté un chemin qui menait à une crique très étroite. Une barque en bambou semblait nous attendre. L'île où nous avons accosté n'était pas très loin du rivage. Nous avons gravi un chemin qui longeait une clôture arborescente. Devant une porte en bois entourée d'arbustes, il l'a ouverte et m'a dit ces seuls mots : gardez toujours votre gauche, c'est la seule manière de vous en sortir. Je vous attends de l'autre côté.
C'était bien sûr un labyrinthe qui s'offrait à moi, mais pas n'importe lequel. Un labyrinthe composé de miroirs dans lequel forcément je retrouvais sans cesse mes gestes, mes mouvements, mon reflet, au fur et à mesure que j'arpentais les couloirs. Par moment, je m'arrêtais d'avancer, je regardais le miroir, je me demandais s'il n'y avait pas derrière l'envers du décor autre chose. Forcément, déjà conditionné par mes expériences précédentes, je voyais le vertige partout.
Ici j'avais rendez-vous avec un autre pan de Fictions, le visible et l'invisible au travers d'un chemin labyrinthique. Toutes les nouvelles figurant dans Fictions évoquent plus ou moins cette dimension quasiment mythologique. J'avançais, je me perdais, je n'arrivais pas à trouver la sortie, j'avais l'impression de tourner en rond. Brusquement, je me suis arrêté devant un des miroirs, observant mon reflet. J'ai vu apparaître un enfant, un enfant de six ou sept ans, je me suis reconnu dans cet enfant. Il venait vers moi, il me tendait les bras et puis j'ai vu cet enfant tomber, cet enfant qui était moi, tomber d'une petite falaise, s'agripper à ce qu'il trouvait, s'accrocher à des branches qui étaient là par bonheur, accroche-toi, ne bouge plus, ont dit mes parents, j'étais tétanisé de peur, mon père est descendu me chercher, m'a ramené à l'endroit où ma mère pleurait de peur et de joie en même temps, me serrant brutalement. Je voyais tout cela à travers le miroir que je contemplais, un peu comme un film. Puis l'image s'est effacée et je me suis retrouvé tel que j'étais actuellement. C'est alors que j'ai enfin trouvé la sortie de cet infernal labyrinthe. Monsieur Cervantès m'attendait avec sa montre à gousset dans la main. Bravo, vous avez un peu traîné à la fin, je ne sais pas pourquoi... J'espère que vous avez pu mesurer physiquement ce à quoi Fictions nous invite.
Il m'a proposé de revenir seul à la plage. La barque en bambou m'attendait. Je l'ai emprunté pour revenir au rivage, mais c'est là que tout a chaviré, au sens moral je vous rassure. Je m'étais endormi sans doute, la barque a dérivé longtemps. Je me suis réveillé, j'étais loin de l'île, mais j'apercevais le rivage d'en face.
J'ai repris les rames, j'ai regardé ma montre, j'avais dérivé durant quatorze jours et quatorze nuits... J'ai contemplé le disque blanc de la lune dans un ciel entre chien et loup. Était-ce le matin qui venait ou le soir qui s'épaississait ? Des lambeaux de feu léchaient l'onde. J'étais incapable de distinguer ce qui relevait du réel et de l'imaginaire.
Sur le rivage qui approchait, j'étais prêt à m'échouer. J'ai aperçu des lumières qui bougeaient, c'était Jimmie Criquette qui m'accueillait au bord de la plage, en brandissant une lanterne qu'elle agitait dans un mouvement de balancier régulier…
Étrangement, je me sentais apaisé, comme si cette traversée du miroir avait adouci le cours du temps. Comme si l'invisible avait été rendu visible. Je m'étais perdu dans un texte vertigineux qui pouvait revêtir plusieurs sens, à chacun d'y puiser son interprétation. Qu'importe le sens précis ! N'est-ce pas notre manière de stabiliser l'ambiguïté d'un texte qui nous aide à y mettre du sens ? J'en appréciais à présent la simplicité profonde et envoûtante qu'il m'en restait.
De retour chez moi, j'ai appelé Monsieur Cervantès, mais ce fut un message automatique indiquant qu'il n'y avait aucun abonné au numéro demandé. J'ai couru jusqu'à chez lui mais le digicode refusait d'accepter le code que je lui donnais. J'ai couru jusqu'à la librairie, le libraire se souvenait parfaitement de moi. Alors, cette lecture de Borges ? Je lui ai demandé s'il connaissait la personne qui était là dans la boutique le soir où j'ai acheté le livre. Il n'y avait personne d'autre que vous et moi, en plus avec une horrible cravate jaune, je m'en serais souvenu.
Qu'est-ce que le réel ? Doit-on croire à ce qui nous arrive ? Tous les possibles sont-ils possibles ? L'infini est-il possible ?

« Avec soulagement, avec humiliation, avec terreur, il comprit qu'il était lui aussi une apparence, qu'un autre était en train de le rêver. » [Les ruines circulaires]
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