L’océan se retire en son mystère
laissant aux rochers
sa chevelure d’algues
à peine ébauchée
promesse de retour
Écoute
le langage sans mots
que la mer nous apprend
ce rythme double
qui façonne la vie
Par degrés
il te mène
au seuil du secret
Simplement bleue
la mer
tisse en elle-même
ces instants de saphir
prodigués par le ciel
À l’heure dite
la houle se lève
et l’emporte
Simplement bleue
Aucune trace nulle brèche
la mer ignore le passage du temps
Accordés au rythme simple
ensemble sous le ciel
ils célèbrent l’éternité
Une seule musique me rassure
celle de la vague à mes côtés
Pour la traversée
elle sera mon guide
Quand le bleu des fonds marins
se pose sur l’œil du rêveur
je joins la trame où il s’inscrit
ma place est peut-être là
Guidé par les ombres
— hiéroglyphes légers —
tu suis l’énigme du sable
jusqu’aux premières vagues
joignant l’immensité
Sur l’océan
qu’aucune terre ne borne
le vent te précède
tu découvres enfin
l’origine
dans l’absence qui te comble
Ancrées dans un départ
jamais advenu
les rives contemplent
la fugue des galaxies
Suivre le bleu
jusqu’à la plénitude
où
par glissement
l’infini nous rejoint