AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nadael


Premières heures, premiers pas dans l'hôpital Adephia de New Delhi, le chirurgien Neel Dev-Roy vient de prendre ses nouvelles fonctions. Et c'est la sidération. Devant lui, une jeune femme gît sur un brancard et personne ne semble s'en soucier. La salle des urgences est bruyante, des gens s'agitent ici et là, et au-dessus de ce corps inerte, un espace vide. Neel se précipite vers elle ; poignardée, elle se meurt.
Deux hommes, l'ayant trouvé à terre, agonisante, l'ont amenée à l'hôpital, puis s'en sont allés. Elle se nomme Mitali Dotto. Aucune famille ne s'est présentée. Sans parents ni amis, pas d'argent. Sans finances, pas de soins. Pour Neel, débarqué fraîchement des États-Unis où il a exercé une quinzaine d'années, c'est un choc et une consternation.
Commence alors le combat de cet homme de principes et profondément humain avec le système médical indien, son administration désastreuse, son manque de moyens, sa corruption, sa mafia, ses disparités sociales...
Neel était pourtant enthousiaste à l'idée de revenir dans ce pays qui l'avait vu naître. Avec sa femme Stuti, ils étaient confiants et plein d'espoir face à cette nouvelle vie qui s'annonçait. À l'aube de ses quarante ans, Neel ressentait enfin le besoin de lever le voile posé sur une partie de sa vie : le départ soudain de son père (médecin également, pro-maoïste) lorsqu'il était encore enfant. Un manque qu'il devait combler, un passé qu'il devait retracer pour devenir père à son tour.
Mitali Dotto, sans le savoir, va bouleverser la conception et la perception qu'il avait de la vie. En accompagnant la jeune femme vers la mort, il va entrer, irrémédiablement, dans la danse des petits arrangements.
Une description troublante de l'Inde en pleine mutation, submergée et la lutte d'un homme, son opiniâtreté, ses égarements dans un mécanisme ancestral, bien huilé.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}