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Critique de Colchik


Je voudrais absolument éviter l'hôpital Adelphia de New Delhi, si j'étais malade. Après avoir lu le roman d'Anirban Bose, je ne conseillerais à personne d'y mettre les pieds. Pourtant cet établissement privé moderne possède toutes les accréditations internationales et un personnel hautement qualifié, raisons pour lesquelles le jeune chirurgien Neel Dev-Roy a choisi d'y exercer après un long séjour aux États-Unis.
Très vite ce médecin se trouve relégué à l'unité Plaies et Cicatrisation après s'être opposé au Dr Katsuri sur le cas d'une jeune femme en état de mort cérébrale, Mitali Dotto. Qui est-elle ? Personne ne le sait, elle semble n'avoir aucune famille et on ignore qui l'a sauvagement battue, poignardée et laissée pour morte. Son corps devient un enjeu de pouvoir et de manipulation au sein d'Adelphia et une illustration du sort réservé aux plus démunis dans une société instrumentalisant les uns au profit des autres.
J'ai été emportée par l'intrigue qui fait la part belle à un vrai suspense médical sur fond de corruption, tout en analysant les relations père-fils et l'enjeu de la transmission entre les générations. le contraste saisissant entre les techniques médicales modernes et les mentalités rétrogrades, la lutte entre l'éthique la plus exigeante et le cynisme le plus pervers, les valeurs humaines sacrifiées sur l'autel du profit, tous ces sujets sont amenés avec beaucoup de force. D'autant qu'Anirban Bose, lui-même médecin, ne dépeint pas la situation indienne sans en connaître la douloureuse réalité. Se gardant de faire une description misérabiliste de son pays, il montre avec justesse ses difficultés, mais aussi les espoirs suscités par les personnes animées d'une volonté de changement.
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