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Critique de la_chevre_grise


J'ai trouvé que le roman démarrait plutôt bien : une jeune fille retrouvée morte, un père qui s'enfuit et qu'on accuse un peu trop facilement. Mais il s'arrête rapidement pour tourner en rond : les personnages sont tous pris dans leurs délires et on en oublie totalement la jeune Ophélie. Entre fait divers et conte philosophique l'auteur semble hésiter, et brouille les pistes au risque de rendre l'ensemble parfois incompréhensible. L'écriture ancre trop le récit dans le réel. Et puis, le cadre historique n'est pas particulièrement exploité. Roubaud parti de Vendée pour s'installer dans le Tarn, ça aurait pu se passer presque n'importe où ailleurs. de même, le contexte de l'industrialisation et de l'apparition des machines n'est pas vraiment creusé. Soit, cette fin de XVIIIe fut le théâtre de moult révoltes mais il aurait fallu en faire plus qu'un prétexte.

J'ai suivi sans réelle passion le déchaînement qui prenait ce village. On redécouvre la violence qui anime l'homme. Après la découverte du crime atroce, le petit village de Lavernes sombre dans la folie furieuse. C'est un déchainement de violence dans lequel les habitants vont choisir leur camp, et au passage révéler leur vraie nature. Les squelettes vont sortir des placards. Cette violence prend toutes les générations, les vieux qui veulent montrer leur pouvoir comme les jeunes, avides d'être enfin aux commandes à leur tour, de prouver ce dont ils sont capables. le salut semble alors ne pouvoir venir que des femmes, qui elles ne s'abiment pas dans la vengeance, malgré toutes les horreurs qu'elles peuvent subir : trahison, viol, rejet. Elles seules sont la lumière dans cette noirceur.

L'auteur s'intéresse et creuse la psychologie de Roubaud et de son image inversée La Forge, mais ne semble pas s'intéresser plus que cela aux autres protagonistes qu'il met sur leur route, les abandonnant sur le bord du chemin. le lecteur papillonne d'un personnage à l'autre, leur découvre des liens insoupçonnés et qui en deviendraient miraculeux à force de tous les relier les uns aux autres. Une façon de dire que nous nous ressemblons tous ?

Je n'aimerais pas être trop négative dans mon billet car il y a de l'idée ici et du travail. Mais je n'ai pas vraiment été convaincue.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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