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EAN : 9782207139370
368 pages
Denoël (21/09/2017)
2.35/5   10 notes
Résumé :
Vendée 1856 : le nom de Joseph Roubaud se répand en France comme un écho de terreur...
Joseph Roubaud est infirme de naissance, on l'appelle le pied-bot. Il rappelle ces héros un peu tordus que la plume d'un Hugo rend bouleversants, l'Homme qui rit, ou Quasimodo, sauf que ce Roubaud est un vrai salaud qui mérite cent fois la mort. Il a commencé par exécuter trois types qu'il soupçonnait d'avoir violé sa fille Ophélie. La petite de douze ans était ...tout ce... >Voir plus
Que lire après Tu riras moins quand tu connaîtras les hommesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai lu quelque part que 1800 textes avaient été soumis au prix Matmut du premier roman qui a couronné ce livre. Non pas que ce soit un mauvais livre, mais je suis un peu surprise qu'il ait battu ces nombreux concurrents (la qualité était-elle seulement au rendez-vous ?).

En effet, si je n'ai rien trouvé (ou pas grand-chose) à reprocher à la plume assez fluide de l'auteur, j'ai trouvé le fond peu engageant. Je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages, qui restent pour le moins antipathiques pendant toute l'histoire. Impossible d'adhérer à leurs motivations incertaines, à leurs états d'âme exagérés, à leurs considérations philosophiques qui tombent un peu comme autant de cheveux sur la soupe... Entre inexplicable révolte (ou bien j'ai manqué quelque chose), folie meurtrière et idéalisme contemplatif, chaque personnage reste bien campé sur ses positions et c'est lassant. D'autant plus qu'il leur est donné pour certains des secrets ou des blessures cachées qui ne sont jamais vraiment explorés, dommage !
Les ficelles sont trop présentes à mon goût, si bien qu'à aucun moment, je ne suis vraiment rentrée dans l'histoire. Il y a heureusement une poignée de petites surprises qui permet d'apprécier suffisamment le tout, mais je ne garderai pas un grand souvenir de ce texte malgré une lecture agréable.
Je remercie cependant Masse Critique et les éditions Denoël pour l'opportunité de découvrir ce nouvel auteur à qui je souhaite de continuer sa carrière avec succès !
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Plongée dans le Tarn rural de 1856 avec ce roman au long titre mais qui fait son petit effet.
Le résumé promettait un récit plein de vengeance et de fureur. Contrat qu'à moitié rempli.

On suit sans passion le récit et ses multiples péripéties, mais soansréel désintérêt non plus. le duo du grand colosse costaud mais suiveur et du petit cynique et intelligent est schéma assez classique, mais fonctionne ici plutôt bien. Notamment parce que le personnage de Roubaud se révèle assez intéressant, il est clairement le plus incarné et travaillé, on arrive vite à partager sa hargne, son cynisme, et en est presque touchant par moments.
Le mystère de la Forge, l'autre élément du duo, intrigue avec son passé inconnu (y compris de lui-même) et ses capacités physiques phénoménales.
Par contre, le reste des personnages s'avère trop souvent survolé, vide, certains arrivent même à être légèrement antipathiques alors que ça ne semblait pas être la volonté de l'auteur.
Le cadre, ce Tarn rural devant faire face à l'industrialisation galopante de la France, avec un affrontement entre la Nature contre le progrès technologique mais dévastateur (pour l'environnement comme pour l'âme des hommes, à en croire certains personnages), offre un monde en pleine mutation, à cheval entre deux ères incompatibles, et donc forcément intéressant à explorer, bien que par moment un poil manichéen. Les séquelles de la guerre de Vendée (dont sont originaires quelques uns des personnages) et de la révolution de juillet sont encore bien présentes dans la terre et les esprits, donnant encore un peu plus d'épaisseur au récit.
Le style est souvent simple, parfois maladroit surtout dans les dialogues, mais sait faire montre parfois de très belles fulgurances, de jolies images. Bizarrement, ce sont les dialogues de Roubaud, souvent typés, très oraux, que j'ai trouvé les plus crédibles, qui sonnaient les plus vrais. Les autres sentent la construction derrière, coulent moins bien.
Je regrette aussi que l'auteur ait préférer opter pour une solution de facilité dans le dénouent plutôt que d'aller vraiment jusqu'au bout de son idée.
Au final, ce n'est pas un mauvais roman, mais il n'a rien non plus de remarquable ou mémorable. En revanche il y a quelques éléments intéressants qui font se dire que l'auteur a du potentiel pour de futurs romans.

En tout cas merci à Babelio et les éditions Denoël pour son envoi lors de l'opération Masse Critique.
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Tout d'abord, merci à Babelio pour m'avoir fait découvrir ce livre à travers l'opération Masse Critique.
C'est la première fois que je suis agréablement surprise par une lecture dans le cadre de cette opération. Même si je m'attendais pas vraiment à cela en lisant le quatrième de couverture :
Joseph Roubaud devient l'ennemi public numéro un suite à l'assassinat de sa fille Ophélie, en même temps que source d'inspiration malgré lui d'un groupuscule pseudo révolutionnaire dont on ne connaîtra jamais vraiment l'idée directrice. Roubaud est accompagné de la Forge, une espèce de surhomme amnésique sorti d'on ne sait où, comme un cheveu sur la soupe, et qui l'aide on ne sait trop pourquoi... Leur cavale commence, pleine de péripéties en tout genre, et de vérités pas toujours bonnes à dire ni à entendre.
Le couple Roubaud/La Forge est plutôt atypique : un géant doux et naïf, qui souhaite retrouver la mémoire, et un infirme, cynique et sans pitié, qui n'a plus rien à perdre et qui souhaiterait oublier la mort de sa fille, et son passé.
Le style est plutôt bon, la lecture coule toute seule, mais c'est parfois un peu dur de comprendre tel ou tel personnage, car ils sont surtout survolés. On n'entre pas dans les détails, on ne cherche pas à s'identifier, seul la vérité brute compte.
C'est un roman plutôt sympa à lire, même s'il laisse un peu le lecteur sur sa faim niveau dénouement.
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Un passage à l'université, un autre dans la manutention, encore un autre dans la fonction publique qui plus est en Australie. Incroyable comme parcours, n'est-ce pas ? Eh bien il s'agit des différentes évolutions professionnelles de Florent Bottero, jeune auteur qui a récemment publié Tu riras moins quand tu connaîtras les hommes chez Belfond. Un roman captivant qui n'a pour autre cadre qu'un petit village du Tarn dans les années 1850, village dans lequel un meurtre va très vite venir rompre la quiétude habituelle … Lettres it be vous en dit plus !



# La bande-annonce



Vendée 1856 : le nom de Joseph Roubaud se répand en France comme un écho de terreur...
Joseph Roubaud est infirme de naissance, on l'appelle le pied-bot. Il rappelle ces héros un peu tordus que la plume d'un Hugo rend bouleversants, l'Homme qui rit, ou Quasimodo, sauf que ce Roubaud est un vrai salaud qui mérite cent fois la mort. Il a commencé par exécuter trois types qu'il soupçonnait d'avoir violé sa fille Ophélie. La petite de douze ans était ...tout ce qui le rattachait à l'humanité, son cadavre flotte dans la rivière voisine. Les villageois, eux, le soupçonnent d'être lui-même le bourreau de son Ophélie. Tout l'accuse, mais plutôt que de répondre aux interrogations de la police, Roubaud se lance dans une expédition sanguinaire, fuite en avant désespérée et dérisoire. Il est accompagné de la Forge, un géant au visage figé dans un calme olympien, « fruit du métal et de la terre », un homme de béton, une sorte de robot avant la lettre, qui ignore tout de ses origines, de son enfance, de l'amour...


Un couple bancal et maudit, furieux et génial, qui va écrire sa légende, révéler les mensonges des uns, les turpitudes des autres. Chabert, le maire du village, sera la première victime de ces vérités exposées, sa famille totalement détruite. Car dans ce conte apocalyptique, les discours sont des armes, les mots tuent, les idées massacrent.



# L'avis de Lettres it be



Du courage dans l'écriture. C'est la première chose qui vient en tête à la lecture du premier roman de Florent Bottero, Tu riras moins quand tu connaîtras les hommes. En effet, l'auteur français prend le pari d'écrire sur la vie d'un petit village tarnais où règnent mensonges et non-dits, sur la vie d'une ordure soupçonnée d'avoir assassinée sa fille, sur la vie après la morte. Un courage qui ressort dans une écriture fluide, fine par endroit, mais toujours précise, jamais onirique. Un bon point que l'on retire après quelques pages de lecture seulement.

La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
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J'ai trouvé que le roman démarrait plutôt bien : une jeune fille retrouvée morte, un père qui s'enfuit et qu'on accuse un peu trop facilement. Mais il s'arrête rapidement pour tourner en rond : les personnages sont tous pris dans leurs délires et on en oublie totalement la jeune Ophélie. Entre fait divers et conte philosophique l'auteur semble hésiter, et brouille les pistes au risque de rendre l'ensemble parfois incompréhensible. L'écriture ancre trop le récit dans le réel. Et puis, le cadre historique n'est pas particulièrement exploité. Roubaud parti de Vendée pour s'installer dans le Tarn, ça aurait pu se passer presque n'importe où ailleurs. de même, le contexte de l'industrialisation et de l'apparition des machines n'est pas vraiment creusé. Soit, cette fin de XVIIIe fut le théâtre de moult révoltes mais il aurait fallu en faire plus qu'un prétexte.

J'ai suivi sans réelle passion le déchaînement qui prenait ce village. On redécouvre la violence qui anime l'homme. Après la découverte du crime atroce, le petit village de Lavernes sombre dans la folie furieuse. C'est un déchainement de violence dans lequel les habitants vont choisir leur camp, et au passage révéler leur vraie nature. Les squelettes vont sortir des placards. Cette violence prend toutes les générations, les vieux qui veulent montrer leur pouvoir comme les jeunes, avides d'être enfin aux commandes à leur tour, de prouver ce dont ils sont capables. le salut semble alors ne pouvoir venir que des femmes, qui elles ne s'abiment pas dans la vengeance, malgré toutes les horreurs qu'elles peuvent subir : trahison, viol, rejet. Elles seules sont la lumière dans cette noirceur.

L'auteur s'intéresse et creuse la psychologie de Roubaud et de son image inversée La Forge, mais ne semble pas s'intéresser plus que cela aux autres protagonistes qu'il met sur leur route, les abandonnant sur le bord du chemin. le lecteur papillonne d'un personnage à l'autre, leur découvre des liens insoupçonnés et qui en deviendraient miraculeux à force de tous les relier les uns aux autres. Une façon de dire que nous nous ressemblons tous ?

Je n'aimerais pas être trop négative dans mon billet car il y a de l'idée ici et du travail. Mais je n'ai pas vraiment été convaincue.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Quand on demandait à Alexis ce qu'il pensait des institutions humaines, il
répondait qu'il fallait les respecter sans les craindre, les tolérer sans les adorer, ce qui, concédait-il, était un exercice très difficile et exigeait une vigilance de tous les instants.
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je tairai les cris de ma conscience ,qui me répète que s'il y avait plus d'écoles et moins de misère ,les gibets ne soutiendraient plus autant le poids de ces corps rompus.
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