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Critique de BazaR


Va falloir que je fasse gaffe en livrant mes impressions ici, car les plus fortes sont liées aux révélations qu'il n'est même pas question d'évoquer en rêve (ce serait gâcher).

Je rappelle pour les canaillous qui débarquent que l'empire de poussière est un ovni sur le plan du décor : un univers où la verticale est la direction principale ; d'énormes rocs supportant ports et villes tombent lentement, on se déplace d'un roc à l'autre à bord de nacelles portées par des ballons de gaz légers où d'énormes bestiaux ressemblant à des abeilles ou des coléoptères (voir la magnifique couverture de Marc Simonetti pour la version poche chez Hélios-Mnémos). La civilisation est imprégnée par la religion et les mythes germano-scandinaves et semble tout droit issue de l'empire austro-hongrois de la fin du XIXème siècle, sauf qu'elle est composée d'elfes : en haut du monde et de la hiérarchie sociale : les dökkalfars ou elfes sombres, au milieu les ljosalfars ou elfes brillants, en bas les rebuts, mutants et autres pirates.

L'histoire est simple a priori. Je simplifie à l'extrême : les dökkalfars tiennent la déesse Freyja prisonnière et veulent éliminer les ljosalfars adorateurs de la déesse. Seulement les successeurs de Freyja annoncés dans les prophéties, après bien des péripéties, se sont révélés aux ljosalfars. La résistance aux maîtres dökkalfars de l'empire s'organise autour des jeunes demi-dieux.

Chaque volume de la trilogie est décomposé en livres qui privilégient chacun un point de vue et permet de cerner ce monde sous plusieurs angles. Les rebondissements de l'histoire sont très nombreux. J'avoue avoir été happé par cet univers exotique et les aventures épiques de ses personnages.

Bien que l'on baigne dans une atmosphère de mythologie nordique bien plus aigüe que celle du Thor de Marvel, d'autres influences se font sentir, par exemple Star Wars (les jumeaux destinés à détruire l'Empire) mais peut-être aussi Narnia. Cette dernière association que je fais est due au tournant totalement imprévu que prend l'histoire sur le dernier tiers du tome 2. Pour suivre son fil, l'auteur m'a littéralement arraché à mon corps défendant de son univers et même à présent je ne suis pas sûr d'apprécier cette tournure d'évènements (c'est là que je dois faire gaffe à ne pas spoiler). Cela explique bien des choses, conserve une logique certaine ouvre cette magnifique construction vers quelque chose de trop… concret.

Arrivé à la fin du tome 2, j'ai tendance à cataloguer cette trilogie dans la catégorie jeunesse (ce qu'elle n'est pas officiellement), à cause de son manichéisme (les personnages sont blancs ou noirs), de ses nombreux héros adolescents (les jumeaux, Wilhelmine, Dieter), des caractères tranchés et loin de tout conflit intérieur et des relations amoureuses (timidité, amour éternel juré à une image vue en rêve, rejet entraînant une haine insatiable). Ceci n'est en rien un défaut ; on se rapproche là encore de Star Wars mais cela me permet de signaler qu'on est loin d'une psychologie de personnages à la Trône de Fer.

« On se rapproche de Star Wars ». C'est peut-être ça qu'il faut retenir. Une plongée dans un imaginaire puissant, des aventures épiques palpitantes, des héros que l'on aimerait avoir comme ami, des méchants que l'on adorerait voir étalé une balle dans la tête. On s'éclate.

Pour moi le voyage n'est pas fini.
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