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Critique de Tanvyeboyo
Il n'est pas utile que je vous raconte ce que contient ce livre de superbes photos qui nous transportent au coeur ‘sauvage' de la France. D'autres revues, ici, ont fait le travail et porté les éloges bien mérités par cette oeuvre et son sujet.
Permettez moi de vous dire pourquoi je l'ai parcouru du début jusqu'à la fin à travers montagnes et plateaux emblématiques, puis, toujours entraîné par des images de posters, par les tourbières, lacs et étangs, gorges et rivières, bocages, plaines, forets jusqu'à la vie sauvage, et uniquement sauvage, des villes et villages. Il y a deux raisons.
>D'abord, j'aime voyager vers les grandes destinations et je serais volontiers retourné à cette époque vers l'Afrique du sud, vers le Karoo, par exemple. Les conditions sanitaires m'en empêchent et m'incitent à regarder plus près de chez nous, mais, tout de même, à plus de 600 kilomètres de la maison.
L'Auvergne me semble une destination qui ne peut pas laisser indifférent. En effet, j'aime les plateaux, beaucoup plus que les hautes montagnes, même celles ‘des vaches', comme nous rappelle l'auteur. C'est confirmé, j'irai en Auvergne dès que les conditions et les températures le permettent.
>L'autre raison est le mot ‘sauvage'. Ce qualificatif m'interpelle. Je me passionne pour les mots, en plus des plateaux et autres caractéristiques géographiques saillantes.
Le mot sauvage me conduit vite vers ensauvagement, sauvagerie et même le célèbre sauvageon botanique qui a surgi autrefois dans les sphères politiques.
J'ai donc effectué des recherches plus ou moins approfondies. Ainsi :
sauvage (adj.)
1. qui vit à l'état naturel, en dehors de toute influence humaine.
2. sans influences civilisatrices
3. (figuré) marqué par une grande violence.
4. (familier) qui fuit la compagnie des autres humains; farouche, solitaire.
Ailleurs, associé au terme ‘paysage', je lis : "Paysage âpre, désolé, sauvage. Par ext. Étendue de terrain dont l'aspect est propre à une région, qui présente des caractères particuliers. Les paysages des Alpes, des bords de Loire. Un paysage de lacs, de forêts, de landes. Paysage champêtre, de bocage. … Paysage agraire, rural. …. La préservation du paysage."
Evoquant les tronçons ‘sauvages' des rivières l'Allier et la Loire en Auvergne, l'auteur nous commente cette dernière avec la mention : ‘Bien que plus restreintes que celles de l'Allier, les gorges de la Loire n'en sont pas moins sauvages dans leur partie sur 5 communes… Au début des années 1990, un projet de barrage à Serre de la Fare a failli noyer ce site exceptionnel' qui a été sauvé ‘grâce à la résistance active des associations...'
Une vraie rivière serait une rivière sauvage.
La notion de ‘bon sauvage', qui survit à l'époque moderne dans l'idée de ‘wilderness', concept né en Amérique du Nord, est associée à la ‘nature sauvage'.
Y sommes nous vraiment en Auvergne ? Ce livre, qui ne contient aucune carte, aucune image d'un être humain, semble abonder dans ce sens. Pourtant, les quatre départements de feu la région administrative comptent environ 1 300 000 auvergnats, dont peu seraient sauvages. Ils y ont un passé et, désormais, un avenir au sein de la grande région Rhône-Alpes Auvergne avec ses 8 millions d'habitants. Quel sens a pour eux l'Auvergne sauvage ?
Est-ce important une dimension sauvage? J'ai la conviction que oui dans un monde de plus en plus peuplé. Mais comment la conserver dans un équilibre qui profite à tous, à la flore, à la faune, aux habitants et visiteurs ?
Comment cohabiter, donc, avec la ‘nature sauvage' au milieu du Massif Central, avec des zones d'activité et d'habitation, au centre d'un pays de 65 millions d'habitants? Une telle question n'est pas l'objet de ce livre qui, néanmoins, en illustre l'enjeu sauvage. Beau travail, mais à méditer.
Permettez moi de vous dire pourquoi je l'ai parcouru du début jusqu'à la fin à travers montagnes et plateaux emblématiques, puis, toujours entraîné par des images de posters, par les tourbières, lacs et étangs, gorges et rivières, bocages, plaines, forets jusqu'à la vie sauvage, et uniquement sauvage, des villes et villages. Il y a deux raisons.
>D'abord, j'aime voyager vers les grandes destinations et je serais volontiers retourné à cette époque vers l'Afrique du sud, vers le Karoo, par exemple. Les conditions sanitaires m'en empêchent et m'incitent à regarder plus près de chez nous, mais, tout de même, à plus de 600 kilomètres de la maison.
L'Auvergne me semble une destination qui ne peut pas laisser indifférent. En effet, j'aime les plateaux, beaucoup plus que les hautes montagnes, même celles ‘des vaches', comme nous rappelle l'auteur. C'est confirmé, j'irai en Auvergne dès que les conditions et les températures le permettent.
>L'autre raison est le mot ‘sauvage'. Ce qualificatif m'interpelle. Je me passionne pour les mots, en plus des plateaux et autres caractéristiques géographiques saillantes.
Le mot sauvage me conduit vite vers ensauvagement, sauvagerie et même le célèbre sauvageon botanique qui a surgi autrefois dans les sphères politiques.
J'ai donc effectué des recherches plus ou moins approfondies. Ainsi :
sauvage (adj.)
1. qui vit à l'état naturel, en dehors de toute influence humaine.
2. sans influences civilisatrices
3. (figuré) marqué par une grande violence.
4. (familier) qui fuit la compagnie des autres humains; farouche, solitaire.
Ailleurs, associé au terme ‘paysage', je lis : "Paysage âpre, désolé, sauvage. Par ext. Étendue de terrain dont l'aspect est propre à une région, qui présente des caractères particuliers. Les paysages des Alpes, des bords de Loire. Un paysage de lacs, de forêts, de landes. Paysage champêtre, de bocage. … Paysage agraire, rural. …. La préservation du paysage."
Evoquant les tronçons ‘sauvages' des rivières l'Allier et la Loire en Auvergne, l'auteur nous commente cette dernière avec la mention : ‘Bien que plus restreintes que celles de l'Allier, les gorges de la Loire n'en sont pas moins sauvages dans leur partie sur 5 communes… Au début des années 1990, un projet de barrage à Serre de la Fare a failli noyer ce site exceptionnel' qui a été sauvé ‘grâce à la résistance active des associations...'
Une vraie rivière serait une rivière sauvage.
La notion de ‘bon sauvage', qui survit à l'époque moderne dans l'idée de ‘wilderness', concept né en Amérique du Nord, est associée à la ‘nature sauvage'.
Y sommes nous vraiment en Auvergne ? Ce livre, qui ne contient aucune carte, aucune image d'un être humain, semble abonder dans ce sens. Pourtant, les quatre départements de feu la région administrative comptent environ 1 300 000 auvergnats, dont peu seraient sauvages. Ils y ont un passé et, désormais, un avenir au sein de la grande région Rhône-Alpes Auvergne avec ses 8 millions d'habitants. Quel sens a pour eux l'Auvergne sauvage ?
Est-ce important une dimension sauvage? J'ai la conviction que oui dans un monde de plus en plus peuplé. Mais comment la conserver dans un équilibre qui profite à tous, à la flore, à la faune, aux habitants et visiteurs ?
Comment cohabiter, donc, avec la ‘nature sauvage' au milieu du Massif Central, avec des zones d'activité et d'habitation, au centre d'un pays de 65 millions d'habitants? Une telle question n'est pas l'objet de ce livre qui, néanmoins, en illustre l'enjeu sauvage. Beau travail, mais à méditer.
