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Critique de Tostaky0


Tout ça pour ça ?
C'est un peu ce qu'on a envie de se dire quand on referme La campagne d'Egypte de Jacques-Olivier Boudon.
Et là je ne parle pas du livre ou du travail de l'auteur, je vous parle de cette campagne que lance Bonaparte en 1798 pour conquérir le pays des pharaons.
Une tentative de conquête qui durera trois ans.
Trois ans de combats, de violences.
Pour les forces françaises, près de 45 000 hommes y participeront, environ 15 000 d'entre eux y laisseront la vie ou seront blessés.
(Dans le camp d'en face, sans compter les Anglais, se sont quelque 220 000 Ottomans qui prendront part aux combats, plus de 50 000 en seront victimes)
Il faut dire qu'a l'époque on partait dans l'inconnu.
Il y avait la mer d'abord. Une traversée qui va déjà bien remuer les boyaux de ces braves soldats.
Il y a le desert ensuite, ce soleil qu'on ne connaissait pas si puissant, cette eau si rare.
Il y a les mamelouks qu'il faudra combattre.
Et ces populations prêtes à défendre leur pays, leur religion, leur vie.
Il y a la peste aussi, comme si les batailles ne suffisaient pas pour semer la mort.
Avec l'échec de l'invasion de la Syrie, Bonaparte, alors Général en chef, ne restera qu'une année sur la terre égyptienne alternant défaites et victoires il rentrera en France laissant au Général  Kleber le soin de conclure victorieusement la prise du pays.
Mais, après de violents combats, l'alliance entre les Turcs et les Anglais mettra fin aux illusions de celui qui devient Empereur.
Au début, j'avoue que l'abondance de noms et de chiffres m'a effrayé. Jacques-Olivier Boudon  fait les présentations, il nomme les principaux protagonistes, nous en livre un rapide cv, compte les soldats, par régiment,  le materiel, les chevaux, les navires et... c'est parti.
A partir de la prise de Malte le récit devient plus linéaire, moins comptable.
Se servant de différents témoignages il nous raconte cette campagne, mettant parfois l'accent sur certains faits et sur la violence en particulier (combats, pillages, viols, tortures, esclavage...) rien ne lui échappe.
Il nous parle des soldats bien sûr,  mais aussi des savants que Bonaparte avait décidé d'emmener avec lui et qui, par leurs travaux, aideront à comprendre l'Égypte. (Vivant Denon par exemple).
On retrouve ici les prémices des campagnes que mènera plus tard Napoléon, toutes plus meurtrières les unes que les autres.
Un ouvrage intéressant qui se lit presque comme un roman.
Merci aux Éditions Belin et à Babelio de m'avoir fait découvrir au travers de l'ouvrage de Jacques-Olivier Boudon, cette page de notre histoire.
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