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Critique de helhiv


On est en droit d'attendre d'un ouvrage de la collection Que sais-je ? qu'il soit une référence à un moment donné sur une question précise, et que cette référence soit objective et si possible universelle. C'est d'autant plus vrai quand le sujet traite justement d'objectivité et d'universalité. Ce n'est malheureusement pas le cas de celui-ci. On y apprend pas grand-chose tant l'auteur défonce allègrement des portes ouvertes. L'auteur établit qu'il existe un bon et un mauvais relativisme. Il ne se met jamais en danger en premier des exemples inoffensifs (Le faiseur de pluie) et donc évite les points sensibles (les interdits religieux, les sévices culturels). Quand l'exemple pris est la peine de mort, l'argumentation attribué par l'auteur aux partisans et aux détracteurs est d'une incroyable indigence. Par ailleurs, Raymond Boudon n'observe le relativisme que d'un point de vue occidental : comment l'Occidental perçoit-il les concepts d'une autre culture ? Mais la réciproque n'est pas abordée. Surtout Raymond Boudon nous affirme que certains détiennent la vérité (en particulier en matière d'économie) et que d'autres croient de bonne foi la détenir mais qu'ils se trompent. De manière très malhonnête , à mon sens, l'auteur en profite pour imposer ses idées. Oubliez Marx et Nietzsche et contentez-vous de lire Montesquieu, Weber et ... Boudon (vive l'auto-citation) pour faire le tour du problème.
En conclusion, voilà un livre à éviter d'urgence (et là je ne fais preuve d'aucun relativisme !) si vous vous intéressez à cette question passionnante.
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