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Critique de Marie987654321


Excellente idée que cette découverte imagée et culturelle de la société japonaise ! Bien qu'écrit par un universitaire, ce n'est pas un ouvrage de sociologie au sens canonique du terme mais il en apprend beaucoup sur la société japonaise. C'est une sorte un guide du voyageur occidental curieux, mais un voyageur qui resterait quelques mois.

Le point de départ de chaque explication est une image, le plus souvent de la rue et de l'espace public ; ce que peut voir tout promeneur qui sort des quartiers touristiques. La façon de garer les voitures ; les japonais balayant scrupuleusement devant leur porte ; le réseau de fils en tout genre qui saturent le paysage ; les mélanges architecturaux impensables pour un occidental ; les maisons minuscules entre eux immeubles de plusieurs étages ; les toilettes rutilantes ; les policiers aidant un quidam avec son vélo ou bienveillants à l'égard un ivrogne affalé sur un quai de métro.

Tous ces éléments d'un quotidien différent du notre. Cela donne le portrait nuancé d'une société complexe. J'en retiens quelques éléments de manière tout à fait personnelle.
C'est par exemple l'importance du respect de la bulle personnelle qui induit un respect scrupuleux de la propriété privée et l'absence d'intervention publique dans la sphère privée, y compris en ce qui concerne les violences familiales ou l'absence de tabou autour du sexe qui va de pair avec la grande difficulté à se rencontrer entre hommes femmes.

L'absence totale de la notion de bien et de mal au sens des religions monothéistes est étonnant : le bien est social et n'a rien d'absolu. Ce qui est bien est ce qui va dans le sens de l'ordre social. Les yakuza contribue au bien en prenant en charge la satisfaction des "vices consentis " jeu, drogue et prostitution. Pour autant, la tolérance à leur égard décroît fortement. La place des femmes est très dévalorisée et semble avoir bien du mal à changer. le commentaire que fait l'auteur de certaines photos, publicités ou extrait de journal télévisé est édifiant sur la mise en scène de l'infériorité féminine.

Mais le goût des cerisiers en fleur se perpétue.
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