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Critique de mimipinson


Pourquoi choisi t-on un livre plutôt qu'un autre, pourquoi Ce livre, alors que je ne connais pas, au départ son auteur ?

Son sujet, le mot de l'éditeur appelle à l'ouvrir, la jaquette, immédiatement, invite au voyage, en l'occurrence Jérusalem. Mais il y a la rencontre irremplaçable entre un auteur et son lecteur déjà conquis .Madame Boukhabza aura les mots pour faire de son livre un coup de coeur avant même de l'avoir lu.

Le troisième jour, jour où tout se dénoue ; le troisième jour, celui où j'ai refermé mon livre, la tête encore à Jérusalem, Fauré et l'élégie pour violoncelle que je fredonne encore et encore, et tous ces personnages si présents, si vivants, si humains avec leurs blessures, leurs espérances. Je referme ce livre avec encore bien ancrée cette ambiance tendue tellement palpable qui règne à Jérusalem.
"La vie, la mort dans ce pays sont en perpétuel contrepoids" p 352

Le troisième jour est superbement écrit ; le rythme des phrases y est soutenu, et le sera d'autant plus que le dénouement approche.
La musique, bien que discrète dans son évocation formelle, est omniprésente dans l'écriture, et dans la structure même du roman. Les chapitres, au nombre de trois sont dénommés cantiques ; évocation à la fois musicale et sacrée.

Trois jours, durant lesquels Rachel, Elishéva, Eytan, Daniel,Carlos, sont à Jérusalem pour y accomplir leur destin ; Quatre personnages unis par une même culture. Quatre personnages dont la vie est marquée, par les tourments de l'histoire. Chacun d'eux aura à coeur d'affronter ce qui les hante. Est-ce la solution ? Vont-ils trouver l'apaisement une fois accomplie leur " mission" ?
Tous les personnages sont attachants, et en particulier Rachel et Elishéva.
Elisheva, rescapée des camps, meurtrie, animée d'une vengeance destructrice, mais tellement compréhensible. Elle porte en elle, et sur elle les stigmates d'un passé lourd et obsédant.
Rachel, d'une autre génération, jeune, dont le parcours est radicalement différent, mais elle aussi meurtrie, rejetée, tiraillée entre un amour de jeunesse, sa passion, sa culture et ses convictions.

Tout se tient, tout s'enchaine. Tout est clair. Madame Boukhobza a réussi, dans sa présentation, à ne pas perdre le lecteur dans les méandres de la mémoire des personnages qui se mélangent intimement avec leur présent. J'y suis particulièrement sensible.










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