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Critique de Khalya


Dans ce troisième tome, si l'auteur continue à ne pas trouver la moindre excuse aux dieux (et honnêtement, ils en ont peu, des excuses), elle fait néanmoins une exception pour Athéna.
Dans le mythe originel, Médousa est violée par Poséidon dans le temple d'Athéna et la déesse la puni pour cela, ce qui la range de facto dans la catégorie des salopes (quand on punit la victime du viol plutôt que le violeur, on est d'accord qu'il y a un truc qui tourne pas rond).
Si l'agression par Poséidon est conservée dans le roman de Flora Boukri, Athena n'a pas du tout la même réaction (clairement, je préfère l'Athéna de Flora Boukri).
De la même manière, Médousa ne devient pas un monstre mais reste, d'un bout à l'autre, une victime des circonstances et des actes d'autrui.
Depuis son père, Titan déchu qui s'oppose violemment et systématiquement aux dieux olympiens et qui a un rejet viscéral de sa fille mortelle, aux dits dieux olympiens qui veulent mettre au pas une bonne fois pour toute ce petit dieu arrogant et revanchard, tous ne voient finalement Médousa que comme un moyen d'atteindre leur but.
Il n'y a que ses deux soeurs et Athéna pour se soucier réellement de la jeune fille.
L'auteur montre à quel point l'existence de Médousa est une tragédie. Différente des siens, que ce soit avant ou après sa transformation, la jeune fille n'a jamais été maîtresse de sa destinée.
J'aime toujours autant la plume de l'auteur et sa façon, non pas de réécrire la mythologie, mais de la raconter selon un angle de vue légèrement différent ... mais qui change tout.
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